Réunie hier au Caire, la Ligue arabe a rejeté toute reprise des négociations, y compris indirectes, entre Palestiniens et Israéliens, tant que les États-Unis n'auront pas fait "
une offre sérieuse garantissant la fin du conflit", et elle compte saisir incessamment le Conseil de sécurité sur la question de la colonisation, indique le journal
Le Monde dans son édition à paraître demain.
Le comité a décidé que "
le chemin des négociations est devenu inefficace", a souligné le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, ajoute encore Le Monde.
Il faut rappeler que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait déjà exigé, préalablement à la reprise de toute négociation, l'arrêt complet de la Colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-est ainsi qu'une référence claire à la création d'un État palestinien dans ses frontières de 1967.
Timoré et enfermé dans son cocon de président complexé, nourrissant de plus une crainte maladive vis-à-vis du monde sioniste qui a la haute main sur les leviers de décision aux USA, Barak Obama reste incapable d'imposer ses vues à Tel Aviv. Il avait, pendant un temps, soutenu l'exigence du gel de la colonisation dans les territoires occupés, puis il est revenu dessus, estimant que ce gel ne saurait être une condition préalable à la reprise des négociations, comme le claironne avec insistance sa ministre des Affaires étrangères, Hilary Clinton.
Il est vrai que, depuis notamment la dérouillée reçue par son parti aux dernières législatives, Obama n'a plus les coudées franches pour décider en toute conscience d'une position acceptable pour les Palestiniens. Aussi, espère-t-il, par ses seuls atermoiements, amener ces derniers à renoncer à leurs exigences au sujet du gel de la colonisation.
C'est pourquoi, faudrait-il peut-être attendre qu'Obama quitte son poste pour espérer une prise en charge responsable et juste du problème palestinien.