La marche des étudiants, programmée pour aujourd'hui à partir de la Grande Poste, a été une nouvelle fois empêchée par des milliers de policiers qui ont envahi les artères de la capitale dès le petit jour. Des dizaines de fourgons barraient le passage et la circulation était notamment coupée au niveau de la rue Didouche Mourad et plus précisément devant la Fac centrale.
Avec l'intention de se regrouper pour le départ à la Grande Poste, les manifestants étaient en effet rassemblés devant la fac sous des banderoles portant des slogans tels que : « SOS université en crise », « Où sont les droits des étudiants ? L'université colonne vertébrale d'un pays », ou encore « Halte à la répression! » Des cris fusaient également sous les mots d'ordre comme : « Pouvoir assassin », « Qui sont les enfants du peuple ? », « Marche pacifique ». Mais les manifestants ne pouvaient se défaire des centaines de flics leur faisant barrage.
Tous leurs efforts pour tenter de briser l'encerclement dans lequel sept rangées de policiers, solidement armés de boucliers et de matraques ayant plutôt la forme de manches de pioche, les avaient contenu se sont révélés vains. Même le camion à eau a été actionné pour tenter de les réduire au silence.
Des échauffourées se sont alors déclarées, notamment après que les policiers eurent fait un usage intensif de leurs matraques. Des dizaines de blessés ont dû être évacués vers les hôpitaux.
C'est seulement vers 14 heures que la foule, incapable de se mouvoir, a fini par se disloquer, avec la promesse de revenir à la charge dans les jours prochains.