Damas continue d'occuper la "une" des médias et en même temps de préoccuper gravement l'ensemble de la communauté internationale.
Pour la 3è journée consécutive, le tyran syrien a recouru à la force militaire pour mater les manifestations pacifiques se déroulant à travers tout le territoire national et demandant justement son départ. Ainsi, 80 personnes ont été tuées vendredi, 20 autres hier et 25 autres aujourd'hui.
C'est à Deraa surtout que la répression a atteint son point culminant ce lundi. Les chars ont pilonné la ville à l'arme lourde, tuant 25 personnes. L'on signale cependant que des tireurs marchant à l'abri des blindés auraient également tiré sur les foules, rapportent de nombreux témoins.
Washington, qui s'est enfin décidé à réagir, annonce le possible gel des avoirs et une interdiction de faire des affaires avec les hauts dirigeants libyens. Mais il ne semble pas se contenter de ces mesures et en étudie d'autres qui seront plus coercitives.
Si l'ONU, par la voix de Navi Pillay, haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, a déjà demandé "l'arrêt immédiat des tueries" au régime de Damas, celui-ci ne se donne pas même la peine d'y répondre. Il poursuit plutôt sa campagne d'arrestations parmi les militants qui lui sont opposés. Insan, une organisation de défense des droits de l'homme établie à Séville, en Espagne, annonce qu'au moins 221 militants ont été incarcérés depuis vendredi dernier.
Damas a poussé le bouchon jusqu'à fermer la frontière syrienne, sans en justifier les raisons à Amman.
À Alger des dizaines de manifestants syriens y résidant, soutenus par des dizaines d'Algériens se sont rassemblés devant l'ambassade syrienne et crié leur colère contre les tueries de la dictature de Damas.
avec l'AFP