Toyota, le numéro un mondial de l'automobile, a annoncé sa décision de réduire de moitié sa production, durant la période du 10 mai au 3 juin prochain.
Il en impute la cause à l'inactivité de ses sous-traitants et autres fournisseurs, situés au nord-est du Japon, dans la zone précisément touchée par le dernier séisme accompagné d'un tsunami, qui bouleverse l'ensemble de ses programmes. La firme ajoute que, pour les mêmes raisons, les chaînes ont fabriqué 260 000 véhicules en moins durant la période du 11 mars au 8 avril dernièr.
La réduction de ces productions affectera également les usines situées à l'étranger, faute de ne pouvoir être approvisionnées suffisamment en pièces détachées. Des cessations périodiques d'activité sont d'ores et déjà prévues dans les prochaines semaines pour ces usines, d'autant que la politique des stocks chez ce constructeur consiste d'ordinaire à les limiter au minimum indispensable, autrement dit pas plus d'un mois de production.
L'autre problème qui se pose pour l'immédiat, autant pour Toyota que pour tous ses confrères japonais, est lié à la radioactivité détectée dans les véhicules de Toyota en particulier récemment débarqués en Russie. Une telle découverte, très fâcheuse, ne manquera pas en effet de porter un grave préjudice à toutes les ventes de véhicules japonais à l'échelle de la planète tout entière. Et cette mévente devra durer aussi longtemps que la menace d'émissions radioactives n'aura pas été levée au niveau de la centrale endommagée de Fukushima.
Il n'est pas dit non plus que, comme pour les fruits et légumes déjà interdits d'importation dans nombre de pays étrangers, tous les autres produits en provenance de l'archipel ne subiront pas le même sort.
avec Le Monde.fr