Le téléphone mobile se développe bien vite en Algérie

Avec l’extension exponentielle qu’a subie le téléphone mobile au cours de ces dernières années, sous l'effet d'un engouement nouveau conjugué à une concurrence très serrée entre les trois opérateurs en place, il ne reste plus de plage de numérotation utilisable sans semer la confusion entre ces derniers.

La fourchette 090 à 099 attribuée récemment en appoint à Mobilis, qui étouffait dans celle de 060 à 069, se trouvait déjà, par inadvertance, partiellement prise par Djezzy. La confusion créée alors a conduit l’organisme de régulation, l'ARPT, à envisager carrément la numérotation à 10 chiffres.

Une entreprise française, à qui le projet est déjà confié, annonce que la livraison sera faite en deux tranches : la première, durant le 1er trimestre 2008, est réservée au mobile ; la seconde, à l’été 2009, au fixe.

A en croire les journaux locaux, les prévisions à l’horizon 2015 estiment à cinq fois le nombre actuel des abonnés. Mais une telle approche linéaire reste faussée, en vérité, par le manque de corrélation entre l’accroissement démographique du pays, très resserré désormais, et le rapport de 1 pour 2 habitants des lignes téléphoniques déjà distribuées au niveau du mobile. On s’achemine, au contraire, vers une complète saturation, où les parts respectives de marché se modifieront en fonction des progrès de la concurrence devant profiter aux abonnés. Certes, le marché du téléphone fixe reste encore très extensible ; et c’est là, peut-être que les efforts devront se concentrer pour multiplier le nombre d’utilisateurs. Pour l’instant, en tout cas, le seul concurrent qui a tenté de s’implanter au côté d’Algérie Poste ne semble guère au bout de ses peines, puisque l’on agite déjà une situation de faillite entourant son entreprise.

Aussi, l’autorité de régulation est-elle interpellée à l’effet de permettre à la concurrence de s’installer et non de la décourager. Car, c’est de cette émulation que naîtront, au bénéfice des utilisateurs, de meilleurs services et des prix nécessairement compétitifs.

On cite, il est vrai, quinze ou seize millions d'abonnés au mobile, en Algérie. Mais, n'y a-t-il pas là erreur sur le chiffre ?

A mon avis, des chiffres aussi astronomiques ne se vérifient que si l'on compte l'ensemble des numéros que les abonnés se sont fait attribuer au fil du temps, à la suite des échanges de puces dus aux vols, aux pertes, aux abandons pour non paiement, etc.

Il est d'ailleurs plutôt rare de rencontrer des abonnés ayant conservé le numéro obtenu depuis le premier jour, il y a deux, trois, quatre ans ou plus.

Les opérateurs ne jouent-ils pas sur cette carte précisément pour faire prévaloir, sous n'importe quelle forme, quelques droits du côté de l'Etat ? Car, à y regarder de près, ils ne se rappellent jamais au souvenir de leurs plus vieux abonnés pour leur accorder quelques menus avantages, ne fût-ce que pour récompenser leur fidélité, la régularité de leurs paiements.

En ce sens, oui, la téléphonie mobile en Algérie est encore au stade du tâtonnement et rien ne prouve que l'engouement des premiers jours justifiera un quelconque développement durable, sur lequel tablent les opérateurs.

L'ARPT, l'autorité de régulation, cite désormais le chiffre de 27 millions d'abonnés à la téléphonie mobile en Algérie. 13 millions sont inscrits chez Djezzy (Orascom égyptien), 9 chez Mobilis (opérateur public national) et 5 chez Nedjma (Qatar Telecom).

D'après l'ARPT, c'est à 85 % environ que la population algérienne dispose d'un abonnement au téléphone mobile. Mais, à bien y réfléchir, ces chiffres sont simplement fantaisistes, vu l'importance considérable des couches touchées par l'illettrisme dans le pays - lequel compte tout au plus 33 millions d'habitants - qui ne peuvent manifestement se servir du téléphone. De toute évidence, il doit se trouver au nombre de ces abonnés un très grand nombre de ceux inscrits plusieurs fois dans les listes, soit parce qu'ils ont égaré leur téléphone, soit parce qu'ils n'ont pu renouveler à temps leur abonnement parvenu à expiration. Ils se sont alors placés dans la nécessité de demander de nouvelles puces, donc de nouveaux numéros et ceci d'autant plus couramment que le prix de ces dernières tend à baisser de plus en plus, rendant souvent sans intérêt la préservation du numéro initialement obtenu.

Quoiqu'il en soit, il y a fort à parier que le niveau de saturation est aujourd'hui atteint et que les trois opérateurs se disputant le marché devront désormais, pour conserver leurs parts respectives, se livrer des batailles très rudes, notamment en matière de prix. Ces derniers sont toujours en effet assez élevés par rapport à ceux affichés dans les pays étrangers. Autrement dit, la marge considérable dégagée jusqu'ici devra être, sous l'effet de la concurrence, nécessairement revue à la baisse.

Faïza n'était pas loin de la vérité, elle qui suspectait les chiffres d'abonnés annoncés par les opérateurs de téléphonie mobile activant en Algérie.

En dehors des abonnements doubles ou triples que détiennent de nombreux fans du téléphone portable, et qui faussent certainement les statistiques régulièrement revues à la hausse, il y aurait en plus à reconsidérer les fausses déclarations d'au moins un tricheur parmi ces opérateurs. C'est Nedjma, la filiale de la firme Qatar Télécom, dont l'on ne sait pas trop la nationalité exacte, entre le Koweit et le Qatar.

Watanya, la maison mère de Nedjma, qui, en Algérie, est classée troisième par le nombre de ses abonnés déclaré à hauteur d'un peu moins de cinq millions, aurait en fait, selon Tout sur l'Algérie, le site Internet le mieux informé qui se dit proche des milieux officiels, "artificiellement gonflé" son chiffre, dans un objectif plutôt malhonnête, celui de chercher ainsi à appâter quelque gogo susceptible de racheter la filiale algérienne.

Pareille attitude pouvant être aussi celle de l'autre concurrent Djezzy, appartenant à l'entreprise égyptienne Orascom dont les Algériens commencent à se méfier, il faudra donc désormais prendre les déclarations de ces opérateurs orientaux avec beaucoup de réserve.

Le délai prescrit pour l'identification des millions de puces des appareils de téléphone mobile, mises en circulation libre en Algérie, s'arrête en principe au terme du mois en cours.

Or, il semble que le temps ne suffit pas aux détenteurs de ces millions de puces non identifiées pour s'en déclarer auprès des trois opérateurs qui les ont distribuées. Malgré les chaînes, forcément longues, qui se constituent jour après jour devant les guichets, l'on ne peut raisonnablement parvenir au bout de l'objectif arrêté, durant les vingt jours restants.

Les autorités algériennes sont seules responsables de cette situation, elles qui n'avaient pas prévu l'usage particulièrement criminel auquel a abouti la vente libre, pendant des années, de puces sans prendre le moindre soin de noter leur affectation.

Il a fallu tant de pertes en vies humaines, par les bombes actionnées au moyen de ces satanés téléphones portables, aux puces non enregistrées, pour se décider enfin de mettre un terme à cette regrettable bévue. C'est vraiment triste !

Un appel d'offres est sur le point d'être lancé, en Algérie, pour la mise en place d'un réseau de téléphone mobile de troisième génération (3G), croit savoir http://toutsurlalgerie.com.

Sitôt obtenu l'accord attendu du premier ministère, cet appel à concurrence sera donc opéré, localement apparemment, et en direction seulement des trois opérateurs en activité dans le pays.

Rien n'a filtré jusqu'ici quant aux caractéristiques techniques de ce réseau, pas plus d'ailleurs que des améliorations contenues dans cette nouvelle technologie.

En fait, "Les démarches relatives à l'introduction de la 3ème génération de la téléphonie cellulaire en Algérie sont officiellement entamées", a déclaré, à Skikda, Boudjema Haïchour, ministre des Télécommunications.

Pour accéder à cette technologie permettant notamment l'accès à l'Internet à haut débit depuis un téléphone, ce dernier assure que "l'appel d'offres international sera lancé avant fin avril".

Le pays compte désormais un puissant réseau de téléphonie mobile qui dessert plus de vingt millions d'abonnés.

Trois entreprises se partagent ce réseau, dans l'ordre d'importance suivant : Djezzy, propriété d'Orascom d'origine égyptienne ; Mobilis, entreprise publique nationale ; Nedjma, enfin, appartenant à des émiratis.

En fait, "Les démarches relatives à l'introduction de la 3ème génération de la téléphonie cellulaire en Algérie sont officiellement entamées", a déclaré, à Skikda, Boudjema Haïchour, ministre des Télécommunications.

Pour accéder à cette technologie permettant notamment l'accès à l'Internet à haut débit depuis un téléphone, ce dernier assure que "l'appel d'offres international sera lancé avant fin avril".

Le pays compte désormais un puissant réseau de téléphonie mobile qui dessert plus de vingt millions d'abonnés.

Trois entreprises se partagent ce réseau, dans l'ordre d'importance suivant : Djezzy, propriété d'Orascom d'origine égyptienne ; Mobilis, entreprise publique nationale ; Nedjma, enfin, appartenant à des émiratis.

Djezzy, le principal opérateur de téléphonie mobile en Algérie, se montre peu intéressé par l'appel d'offres que l'Algérie s'apprête à lancer incessamment pour la réalisation de la téléphonie 3G.

Pour Hassan Kabani, son directeur général interrogé par le journal Echourouk, l'Algérie aurait avantage à ne pas s'engouffrer trop vite dans un tel système, qui reste totalement inadapté à son type de société. Il a cité, d'abord, le bas niveau de vie qui caractérise une bonne partie de la clientèle ciblée ; ensuite, la propension des nationaux à rechercher des services gratuits, notamment sur Internet, plutôt que de les payer ; l'absence, enfin, d'une industrie de contenus constituant les services de ce type de téléphonie.

A priori, d'autres pays qui en ont fait l'expérience dans des conditions comparables semblent l'avoir amèrement regrettée.

C'est hier soir, à minuit, qu'expirait le délai imparti aux opérateurs activant en Algérie pour recenser l'ensemble de leurs abonnés au téléphone cellulaire.

Apparemment, malgré la prolongation d'un mois accordé fin avril à l'opération principalement inspirée par le besoin de mettre fin à l'utilisation par les terroristes de téléphones portables pour actionner leurs bombes meurtrières, les trois millions de puces que l'on considérait comme volatilisées dans la nature ne sont en fait que des doublons inutilisés. Beaucoup de clients perdent souvent leur appareil et ne se donnent pas la peine de le déclarer aux opérateurs. Cela a pour effet de grossir démesurément le nombre des puces dites en usage et de donner aux opérateurs l'occasion d'arborer des chiffres d'abonnés en réalité dénués de fondement.

L'on s'attend d'ailleurs à ce que l'Autorité de régulation donne incessamment l'ordre de bloquer définitivement les trois millions de puces désormais considérées comme inexistantes.

Le niveau de développement du téléphone mobile a atteint, peut-on observer, ses limites en Algérie. Avec en moyenne un abonné pour deux citoyens, l'on ne peut raisonnablement espérer faire mieux désormais.

Ayant tôt compris cela, Nedjma, l'opérateur qatari, a cherché le premier à tirer ses billes, il y a quelques mois déjà. Il était en quête d'un repreneur de son entreprise en Algérie.

Le tour est venu pour Djezzy d'Orascom, l'opérateur égyptien, de se mettre à la recherche d'un successeur. C'est du moins ce qui se draine comme rumeur, semble-t-il, en Europe.

Orascom, qui est venu quasiment les mains vides, a trouvé assez de facilités dans les milieux politiques locaux pour obtenir dès le départ les financements qu'il souhaitait. Parti quasiment sur des chapeaux de roue, il s'est alors vite taillé la part du lion en s'emparant de la plus grosse part du marché. Enrichi très vite sur le dos du contribuable algérien, et toujours soutenu par les mêmes milieux dirigeants, il a étendu ses convoitises à d'autres secteurs de l'économie. Il a créé une cimenterie et s'apprête à "investir" autre part.

Riche de ses pétrodollars, il est vrai, l'Algérie lui a ouvert sans difficulté ses coffres et lui octroie des crédits faramineux que ses propres ressortissants peinent à obtenir des banques publiques.

Ne dit-on pas que Djezzy transfère des centaines de millions de dollars chaque année, pendant que l'on attendait d'elle qu'elle rapatrie deux ou trois cent millions restant encore dus au titre de son premier engagement ?

La presse laisse entendre qu'Orascom ne semble plus avoir l'oreille de Bouteflika, qui l'avait tant défendue à son arrivée au pouvoir. L'on se rappelle les attaques virulentes exercées contre elle, à l'époque, par une partie au moins de la presse privée, qui avait tenté d'établir une relation entre le président algérien et les dirigeants de cette entreprise, principalement pilotée par le fils du président égyptien, Mubarrak. Tout récemment encore, de mauvaises langues ont même précisé que des pontes de premier plan y ont investi d'importants capitaux ; ce qui explique le soutien manifeste qu'ils témoignent à la défense de cette entreprise arabe.

Aujourd'hui, l'on dit que Bouteflika aurait même refusé de recevoir le président d'Orascom, Naguib Sawiris, qui souhaitait obtenir sans doute son intercession dans le contrôle fiscal qui vise son entreprise. Or, celle-ci, depuis que Bouteflika l'a prise dans son collimateur, ne subit pas seulement les foudres des autorités algériennes totalement désappointées par le bénéfice miraculeux fait par elle sur le dos des Algériens qui ont eux-mêmes financé tous ses projets, mais elle s'expose à d'autres déboires plus sérieux. Sa cotation à la bourse du Caire a perdu exactement un tiers de sa valeur, et cela menace l'équilibre de tout son patrimoine.

En vérité, il n'existe nulle part de société arabe ayant bâti sa fortune sur du sérieux. Et, par conséquent, il ne serait pas étonnant qu'Orascom, à son tour, tombe comme un château de cartes.

"Seules les boutiques officiellement agréées sont autorisées à partir d'aujourd'hui à vendre et à activer les puces. Les acquéreurs ne pourront plus activer seuls leurs puces. Les puces vendues dans les boutiques non agréées ne pourront pas être activées», a déclaré à la radio Chaîne III la présidente de l'ARPT, Zohra Derdouri. Désormais, seuls seront autorisés à vendre et activer les puces, les points de vente agréés par les opérateurs, à l'exclusion des autres boutiques, comme c'était jusqu'ici le cas.

Evoquant le problème des puces non encore identifiées, au nombre de quatre et non trois millions, Zohra Derdouri a précisé : «Ces puces dont certaines ont été bloquées seront définitivement désactivées le 10 octobre».

L'on ne comprend, en vérité, toujours pas pourquoi l'ARPT n'a pas tranché définitivement en imposant le blocage définitif des quatre millions de puces en cause. L'emploi qu'en font tout particulièrement les terroristes à des fins de destruction de vies humaines aurait dû largement suffire à motiver cette décision.