En dépit des bombardements qui se poursuivent à partir du ciel en Libye, les troupes du sanguinaire Kadhafi continuent leurs attaques contre les populations et tentent toujours de reprendre les territoires placés sous contrôle de la résistance.
Misrata, en particulier, ville située à quelques 200 km de Tripoli à l'ouest, est sans discontinuer la cible de tirs à l'arme lourde par les chars et autres voitures blindées de l'armée du tyran. La cité est désormais dévastée et vidée de ses habitants partis se réfugier dans des zones moins troublées. "Il y a un échange de tirs intensifs d'armes légères, de roquettes et de l'artillerie lourde entre les rebelles et l'armée du régime", selon un photographe de l'AFP qui a précisé que les journalistes ont avancé jusqu'à 5 km à l'intérieur de cette ville qui s'étend sur une trentaine de km. Devant l'hôpital de la ville spécialisé dans l'analyse du sang, où les autorités ont emmené des journalistes pour voir des victimes des affrontements, un officier de l'armée qui escortait le groupe a été légèrement blessé par un tir de sniper. "Nous nous sommes jetés au sol, avant de rebrousser chemin", a ajouté la journaliste.
Selon le ministère britannique de la Défense repris par l'AFP, des Tornado de la Royal air force ont bombardé sept chars hier, cinq à Misrata et 2 à Ajdabiya.
Par ailleurs, une violente explosion a été entendue dans cette dernière localité aujourd'hui. L'AFP suppose qu'elle était le fait d'une frappe aérienne d'un avion de l'OTAN et répondait vraisemblablement à une attaque des forces du dictateur contre les résistants qui avait elle-même provoqué la fuite des habitants vers Benghazi.
Enfin, les premiers secours viennent d'être débarqués d'un bateau de la Croix-Rouge dépêché à Misrata, où l'on compte en sus de 200 morts depuis le 19 mars des centaines de blessés demandant des soins. Des médicaments mais aussi des instruments chirurgicaux sont au nombre des fournitures livrées au comité local en charge des soins.
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