Même si l'U.E. a voté pour, une fois de plus, Washington a fait montre, à la satisfaction de Tel Aviv, d'une nouvelle faiblesse au Conseil de sécurité en opposant son veto à une résolution présentée par la délégation palestinienne à propos du gel des colonies dans les territoires occupés.
Dès jeudi, la secrétaire d'État américaine avait prévenu qu'une telle initiative n'était "
pas le bon support pour avancer vers l'objectif" de relancer les négociations israélo-palestiniennes et que son pays s'interposerait, en conséquence.
Le président Obama avait lui-même mis en garde Mahmoud Abbas sur le sujet : "
Le président Obama, lors de sa conversation jeudi avec le président Abbas, a menacé de prendre des mesures contre l'Autorité palestinienne si elle insistait pour demander au Conseil de sécurité de condamner la colonisation et d'en demander l'arrêt", indiquait une source à l'AFP.
"
Il y aura des répercussions sur les relations palestino-américaines si vous persistez dans vos tentatives pour aller au Conseil de sécurité et ignorez notre demande, en particulier compte tenu du fait que nous avons des propositions alternatives", aurait ajouté Obama, toujours selon l'AFP.
Le Hamas s'est trouvé du coup conforté dans sa position. "
Cela confirme le soutien total de l'administration américaine à la politique arbitraire du gouvernement d'occupation". "
Ceux qui ont parié sur le soutien de l'administration américaine aux droits du peuple palestinien ont perdu", a déclaré son porte-parole à l'AFP. "
Mahmoud Abbas est faible parce qu'il est allé sans le peuple palestinien vers les instances internationales", a estimé le responsable du Hamas, l'appelant à "
cesser de porter la cause palestinienne à des institutions internationales dont les décisions sont devenues purement américaines".
Ce nouvel échec met à mal le régime de Mahmoud Abbas d'autant plus que de très graves et récentes informations révélant certains côtés sombres de ses rapports avec Israël le désignent à la vindicte publique dans son pays.
avec AFP