On en sait désormais un peu plus sur les motivations à la base du meurtre de feu Ali Tounsi, l'ancien directeur général de la Sécurité nationale, par son collègue le colonel Oultache Chouaïb.
Le juge d'instruction de la 7e chambre du tribunal de Sidi M'Hamed à Alger, en charge du dossier du meurtre, a inculpé ce dernier pour le nouveau chef de passation illégale de marchés publics et de trafic d'influence, indique une dépêche de TSA publiée aujourd'hui.
Le marché visé, d'un montant de 105 millions de dinars (soit 1,05 million d'euros), concerne tout particulièrement l'achat de matériel informatique, contracté en infraction de la loi avec la société ABM (Algeria business multimédia), dont le président du conseil d'administration n'est autre qu'un parent de l'inculpé.
Le juge a néanmoins entendu déjà des cadres de la police en lien avec cette nouvelle affaire, dont la presse nationale avait déjà annoncé quelques premiers éléments d'information.
En vérité, Oultache n'est ni le premier haut responsable ni le dernier à avoir fait fi de la réglementation des marchés publics, qui est bafouée de long en large y compris par des ministres eux-mêmes en Algérie. Et le cas de Chakib Khelil, l'ancien ministre de l'Énergie, en témoigne dans de plus vastes et désastreuses proportions, sans jamais avoir été le moindrement inquiété, sauf d'avoir perdu son poste.