Berlusconi, le chef du gouvernement italien, s'est présenté ce matin devant un juge du tribunal de Milan, pour une audience préliminaire dans une affaire de fraude fiscale et abus de confiance.
Le président du conseil devra se représenter plusieurs fois devant ce juge avant que celui-ci ne décide s'il doit le juger ou non à propos de surfacturation présumée de droits télévisés achetés par Mediatrade-RTI, une chaîne de son groupe, à des majors américaines.
À son arrivée au tribunal, le cavaliere a été accueilli par ses partisans arborant des banderoles en sa faveur : "la politique dans les urnes pas dans les tribunaux", "la justice n'existe pas là où il n'y a pas de liberté" et "Silvio tu dois résister, résister, résister".
Depuis 2003, c'est la première fois que Berlusconi se présente lui-même au tribunal, ayant pris l'habitude de se faire représenter par ses avocats ou usé de subterfuges juridiques mis en place par ses propres soins pour ne pas être inquiété par des poursuites en justice.
Deux affaires du même type que celle d'aujourd'hui l'attendent par ailleurs : Mills pour corruption de témoin et Mediaset pour fraude fiscale.
Mais la troisième, beaucoup plus redoutable, concerne celle de la jeune prostituée marocaine pour laquelle il doit répondre du chef de détournement de mineure et d'abus de pouvoir. C'est le procès surnommé Rubygate qui doit théoriquement s'ouvrir le 6 avril prochain toujours à Milan et qui peut aboutir à une lourde condamnation à la prison ferme.