L'Union africaine, qui s'est embourbée dans le conflit ivoirien, peine à réunir un consensus au sein de ses membres pour imposer une solution de sortie de crise.
Réunis depuis hier à Addis-Abeba, en Éthiopie, les cinq présidents membres d'un "panel" de l'U.A. devaient entendre à huis-clos ce matin les deux protagonistes de Côte d'Ivoire avant de se résoudre à dégager des solutions acceptables pour les deux parties.
Mais la division étant déjà installée dans le groupe des cinq, où le Burkinabé Blaise Compaoré et le Sud-Africain Jacob Zuma se partagent deux tendances, l'une favorable à Ouattara et l'autre à Gbagbo, il devenait évident que rien de constructif ne pourrait sortir de leurs entretiens.
De plus, Gbagbo, ayant jugé risqué son déplacement en Éthiopie (on lui aurait susurré qu'il pouvait tourner à un enlèvement), était le grand absent de cette rencontre vouée donc à l'échec dès le départ.
Ouattara, quant à lui qui a participé aux travaux, doit donc rentrer les mains vides à Abidjan, sous réserve encore que son avion puisse y atterrir, Gbagbo ayant interdit entretemps le survol et l'atterrissage du pays aux forces onusiennes et françaises.
Obama, de son côté, s'est dit indigné par les violences faites aux femmes en Côte d'Ivoire ainsi que par la soif du pouvoir de Gbagbo qui entend se maintenir au pouvoir contre la volonté de son peuple. "Les efforts de l'ancien président Gbagbo pour se maintenir au pouvoir aux dépens de son propre pays sont une agression contre les droits universels de son peuple et contre la démocratie que la Côte d'Ivoire mérite", affirme-t-il dans un communiqué. "Je suis particulièrement horrifié par les massacres aveugles de civils désarmés lors de rassemblements pacifiques auxquels participent beaucoup de femmes", a-t-il ajouté. "Comme nous l'avons déjà dit depuis que les résultats électoraux en Côte d'Ivoire ont été officialisés : le peuple ivoirien a élu Alassane Ouattara comme président et Laurent Gbagbo a perdu l'élection (...). Il est temps pour l'ancien président Gbagbo de suivre la volonté de son peuple et d'achever une transition pacifique du pouvoir en faveur du président Ouattara", a-t-il conclu.
avec LeMonde.fr et l'AFP