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L'Arabie saoudite n'a rien contre l'Iran qui est un pays important dans la région", a déclaré le prince Saoud al-Fayçal, ministre des Affaires étrangères, à Bush venu demander à Riadh son aide contre Téhéran.
Apparemment, avant de quitter la Maison blanche, le président américain entend réaliser son vieux projet de porter quelque mauvais coup à l'Iran, pour s'emparer à meilleur compte, comme en Irak, de ses ressources énergétiques.
Bien avant le 11 septembre, l'on sait formellement aujourd'hui que son plan d'agresser l'Irak pour les mêmes raisons avait été concocté sous le faux subterfuge que ce pays fabriquait des armes massives.
Voulant récidiver avec l'Iran, il invente là aussi, depuis maintenant plus de deux ans, des activités prétendument nucléaires de ce pays, à seule fin de se donner une justification de l'agression qu'il prépare cette fois avec Israël. Pour se donner d'ailleurs bonne conscience, il s'est soudain découvert des qualités de médiateur entre Israël et les Arabes pour mettre soi-disant fin au conflit israélo-palestinien. Et, dupes qu'ils sont et l'ont toujours été, ces derniers ont cru naïvement aux intentions de ce faux samaritain qui ne s'était d'ailleurs pas empêché de proférer les plus graves injures à l'endroit de leur race, au lendemain des attentats de New York.
Poursuivant sur sa lancée, Bush a tenu à clôturer son déplacement, dans le bourbier du Proche Orient, par une visite à Riadh pour lui demander de peser sur les pays arabes afin de les amener à réviser leurs positions visi-à-vis de Jérusalem, son intention arrêtée, bien sûr, étant plutôt d'obtenir d'eux leur soutien commun à sa prochaine agression contre l'Iran.
Et c'est là qu'il fait un nouveau faux pas, en perdant de vue que l'Arabie saoudite, en s'alliant à Israël contre l'Iran, signerait du même coup sa propre mise en quarantaine immédiate dans le monde arabe davantage gagné à la cause palestienne qu'à celle des fauteurs de troubles tels que Bush et sa bande de vautours.
C'est pourquoi le niet qu'il lui a été donné d'entendre comme réponse non négociable à sa proposition par le même ministre saoudien a-t-il sonné très fort dans ses oreilles. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il en tienne compte.