Selon des informations diverses, mais non encore confirmées d'Arabie saoudite où il est hospitalisé depuis deux jours, l'ancien tyran de Tunisie est dans un coma profond, suite à une attaque cérébrale, et son état serait à présent très critique.
On apprend en même temps qu'il vient d'être transféré de Djeddah à Riadh où il a été admis à l'hôpital royal. Des spécialistes locaux ont été appelés à son chevet et l'on avance que d'autres spécialistes étrangers sont attendus pour tenter de le prendre en charge.
Certes, indique-t-on aussi, son cancer de la prostate qui s'est déclaré il y a au moins cinq ans explique l'état de faiblesse devenu le sien depuis quelque temps mais il serait sans rapport avec l'attaque cérébrale qui le tenaille depuis le 15 février dernier.
Moncef Marzouki, un ancien opposant à son régime, craint, lui, que l'ancien despote ne se serve de ce subterfuge pour se soustraire à la justice de son pays qui s'apprête à lui demander des comptes. Aussi, se montre-t-il très prudent pour n'accorder à l'information du jour qu'une relative importance.
Au plan juridique, en effet, il est possible que la mort de Ben Ali permette de refermer le dossier des crimes et délits retenus contre lui. Mais là, c'est une autre histoire que seuls les juristes sont capables de mettre au jour. [i]