Jean-Marc
Nombre de messages : 301 Date d'inscription : 13/07/2007
| Sujet: Ben Ali n'a pas fini de surprendre Mar 15 Fév - 14:59 | |
| C'est seulement une fois retiré de la scène politique que Ben Ali et son délire mégalomaniaque sont mieux connus du grand public. Ce dernier ignorait quasiment tout du dictateur, de l'homme, de l'époux et de ses basses œuvres. Et quand des responsables politiques de premier plan et surtout fort bien renseignés, tels Chirac, Sarkozy et d'autres, en viennent jusqu'à louer publiquement ses soi-disant qualités de chef d'État, l'homme du commun ne peut bien sûr que se ranger à leur avis, d'autant que lui n'a nullement accès à certains aspects demeurant toujours secrets de la vie d'un haut dirigeant politique quel qu'il soit. Ainsi, l'on apprend aujourd'hui que, cédant sans doute aux lubies de la "régente" Leila, son épouse, l'ancien président tunisien avait voulu briller tellement fort qu'il s'était offert un avion présidentiel Airbus A340-500, disposant d'un rayon d'action de 16000 km, capable donc de faire la moitié du tour de la Terre sans escale, rapporte le magazine LePoint.fr. Cet aéronef, conçu pour transporter 330 passagers dans sa version initiale, a été acheté à 200 millions de dollars et se trouve à présent dans les ateliers du constructeur à Bordeaux pour des transformations devant coûter la bagatelle de 50 autres millions de dollars. Le gouvernement tunisien le met désormais en vente, estimant plus juste de mettre fin à un caprice qui aura grandement affecté les finances publiques. Pour un petit pays comme la Tunisie, n'était-ce pas effet par excès d'orgueil que l'ex tyran avait tenu à se distinguer par l'acquisition aux frais du contribuable d'un gros-porteur de ce type et aussi cher, surtout quand on sait que le président français vient, lui, de remplacer son ancien coucou présidentiel par un Airbus A330 d'occasion nettement plus économique et de moindres performances ? De tels abus ne sont, bien sûr, possibles que dans des contrées soumises au diktat du premier responsable, là où les contre-pouvoirs sont inexistants, là où la corruption bat tous les records, où les droits de l'homme sont ignorés, là où le règne enfin du m'as-tu-vu prime sur la raison et la morale. Devant un tribunal pouvant lui demander la justification d'un gâchis de cet ordre, qu'aurait eu à répondre cet ancien despote pourtant lui-même dirigé par le bout du nez par une femme aussi prétentieuse qu'autoritaire et ignare ? N'est-il pas criminel, enfin, d'avoir autant abusé de ses prérogatives, dans un pays où par milliers les ressortissants se ruent aujourd'hui sur la rive nord de la Méditerranée pour y chercher pitance ? | |
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