Tandis que les économies, notamment européennes, continuent de s’essouffler, accusant tout particulièrement le contrecoup du renchérissement du pétrole sur le marché mondial, celle de la Chine s’inscrit sans trève dans une courbe linéaire ascendante devenue à tout le moins inquiétante pour le bloc occidental. Jugeons-en :
• A fin septembre dernier, l’excédent commercial enregistré, soit 185.65 milliards $ est déjà supérieur à celui de l’an passé, de 177.47 milliards $, qui constituait par lui-même une grande prouesse.
• Les exportations en hausse remarquable à fin septembre 2007 (de 27.1 % pour 878 milliards $) distancent les importations de l’ordre de 693 milliards $ (soit 19.1 %)
• Les produits sidérurgiques grimpent de 73.3 %, avec un volume de 49.52 millions de tonnes, contre un déclin des importations de 8.2 % pour 12.98 millions de tonnes.
De tels chiffres ne préoccupent pas seulement la sidérurgie européenne qui explique ces avancées par un dumping évident contre lequel elle entend d’ailleurs déposer une plainte. Ils relancent le débat toujours pendant de la valeur du yuan, considéré comme sous-évalué par l’ensemble des partenaires commerciaux de la Chine. Or, cette dernière est toujours restée sourde aux pressions exercées sur elle en vue de la réévaluation de sa monnaie.
Par-dessus ces extraordinaires performances, Pékin se montre désormais très parcimonieux par rapport à ses réserves de charbon grâce auquel il tire 70 % de son électricité. Ses propres exportations dans ce produit ont baissé de 20.9 % de janvier à septembre dernier. De même, son pétrole à l’exportation a baissé en quantité de 43 %, mais a augmenté à l’importation de 13.6 %.
La Chine a acquis, enfin, signale la dépêche AFP qui donne ces informations, 208 avions de janvier à septembre 2007, un autre signe de bonne santé de son économie et de ses progrès.