Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, une jeune blogueuse a été condamnée ce matin à 5 ans de prison par la Haute Cour de sûreté de l'État. Avec les CD, les bouquins et l'ordinateur saisis chez la jeune fille, il n'y avait pourtant, selon Human Rights Watch (HRW), que son blog contenant des poèmes, des commentaires sur des réseaux sociaux, le tout sans rapport avec les questions politiques.
Tal Al-Mallouhi, 19 ans, petite-fille d'un ancien ministre, a été arrêtée le 27 décembre 2009 et accusée d'intelligence avec un pays étranger. Il s'agit en l'occurrence des États-Unis au profit desquels elle aurait prétendument espionné par l'entremise de leur ambassade en Égypte.
Dès samedi, le porte-parole du Département d'État a lancé un appel à Damas: "Nous appelons le gouvernement syrien à relâcher immédiatement tous ses prisonniers de conscience, et à autoriser ses citoyens à jouir de leurs droits universels d'expression et d'association sans peur de représailles".
Dans le monde arabe, il est vrai que la chasse a toujours été ouverte vis-à-vis des internautes. Les régimes dictatoriaux en place pour la plupart ne s'accommodent pas de la liberté d'expression qui sied à l'échelle de la planète dans tous les échanges particulièrement entre jeunes. Ils veulent tout contrôler, tout régenter et prévenir toute forme de protestation pouvant mettre en cause leur diktat. Ils ne comprennent pas enfin que leur heure a sonné et que le monde arabe ne peut rester en marge de l'évolution mondiale sous toutes les formes.