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 Ioulia Timochenko condamnée à sept ans de prison

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Amar

Amar


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MessageSujet: Ioulia Timochenko condamnée à sept ans de prison   Ioulia Timochenko condamnée à sept ans de prison EmptyMar 11 Oct - 19:57

Le Figaro.fr - 11.10.2011
Par Thomas Vampouille

L'opposante et ex-premier ministre ukrainienne a été jugée coupable mardi d'avoir abusé de son autorité «à des fins criminelles» lors de la signature de contrats gaziers avec la Russie.

Les réquisitions du parquet ont été suivies. L'ex-premier-ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a été condamnée mardi à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Le juge Rodion Kireev a considéré que l'accusée, en tant que premier ministre, a «utilisé son autorité et ses prérogatives légales à des fins criminelles, commettant des actes qui outrepassaient clairement ses droits et son autorité».

En détention provisoire depuis le 5 août, Ioulia Timochenko était jugée depuis juin pour avoir signé en janvier 2009, sans l'autorisation du gouvernement qu'elle dirigeait, des accords gaziers avec la Russie considérés comme défavorables à son pays. «Ces accords ont eu des conséquences lourdes pour Naftogaz», l'entreprise nationale d'hydrocarbures, a déclaré le magistrat. Par conséquent, le tribunal lui «ordonne de rembourser les pertes de cette compagnie à hauteur de 1,516 milliard de hryvnia», soit environ 150 millions d'euros.

Directement concernée par les contrats en question, la Russie a aussitôt marqué sa désapprobation, soulignant «le caractère manifestement anti-russe de toute cette affaire». «Ces accords ont été conclus en toute conformité avec la législation russe, ukrainienne et internationale», souligne Moscou. Ils «doivent être mis en oeuvre», conclut la diplomatie russe, alors que le gouvernement ukrainien actuel tente depuis des mois de les revoir.
Un jugement «fabriqué» par le régime

L'opposante a d'ores et déjà indiqué qu'elle contesterait la condamnation devant la justice européenne. «Nous devons être forts et protéger l'Ukraine de l'autoritarisme et de l'absence de liberté», a-t-elle déclaré après l'annonce du jugement. Auparavant, elle s'en était une nouvelle fois prise au pouvoir. «Le procès et ce jugement ont été commandités par (le président) Ianoukovitch et montrent la faiblesse du pouvoir», a-t-elle lancé. «Cette affaire criminelle a été fabriquée, le jugement a été fabriqué», a-t-elle ajouté. Des accusations reprises devant le tribunal par des centaines de militants de l'opposition qui se sont rassemblés pour soutenir l'opposante, aux cris de «Liberté pour Ioulia» ou «À bas les bandits au pouvoir».

Ioulia Timochenko avait été en 2004 l'égérie de la Révolution orange, qui avait conduit à l'annulation de la victoire à la présidentielle du pro-russe Viktor Ianoukovitch, successeur désigné du président d'alors, Leonid Koutchma. Devenue premier ministre, elle s'est cependant rapidement brouillée avec son allié, Viktor Iouchtchenko, élu à la présidence après le soulèvement pacifique pro-occidental. En février 2010, elle a perdu la présidentielle face à Viktor Ianoukovitch. Peu après, des poursuites ont été engagées contre elle et plusieurs de ses ministres.
Amnesty appelle à la libération de l'opposante

L'Union européenne, avec qui l'Ukraine négocie un accord d'association, avait dans un premier temps critiqué ces poursuites, prévenant qu'une condamnation de l'ex-dirigeante aurait des conséquences négatives sur les relations entre Kiev et l'UE. Avant d'indiquer lundi, par la voix de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, que les négociations avec l'Ukraine sur un rapprochement continueraient quel que soit le jugement. Mardi, la Pologne, qui assume la présidence semestrielle de l'UE, a néanmoins regretté la condamnation, estimant que «l'image d'une Ukraine qui opère une transformation pro-européenne profonde a été sérieusement affectée». «La justice ukrainienne est politisée», a déclaré Varsovie, qui s'était toujours fait l'avocat des aspirations européennes de Kiev. Même analyse d'Amnesty International, qui a fustigé un jugement «politiquement motivé». «Les charges retenues contre elle ne sont pas considérées comme des infractions au plan international», a ajouté l'ONG de défense des droits de l'homme, appelant à la «libération immédiate» de l'opposante.

Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, a déclaré comprendre les inquiétudes de l'UE : «C'est sans aucun doute un cas regrettable qui empêche l'intégration européenne de l'Ukraine». «Mais cette décision n'est pas définitive», a-t-il poursuivi, car l'affaire doit encore passer devant «la Cour d'appel». «La décision que prendra (cette Cour) et la législation sur laquelle elle s'appuiera seront très importantes», a-t-il ajouté, laissant entendre qu'une réforme de la législation pourrait intervenir afin d'atténuer le jugement. Selon certains analystes ukrainiens, le régime ukrainien pourrait dépénaliser l'article sur la base duquel Ioulia Timochenko a été condamnée, ce qui permettrait de la remettre en liberté et de ménager l'UE, tout en écartant l'opposante un temps du jeu politique.

Avec AFP

(http://www.lefigaro.fr/international/2011/10/11/01003-20111011ARTFIG00517-ioulia-timochenko-condamnee-a-sept-ans-de-prison.php)
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