Jacques Attali, le conseiller très écouté tant de la gauche que de la droite en France, vient de faire une proposition de taille qui mérite d'être entendue et surtout appliquée. Il s'agit pour les pouvoirs publics d'interdire purement et simplement la production, la distribution et la consommation de tabac, ce poison qui tue chaque année, dit-il, plus de 5 millions de personnes sur la planète. C'est une idée qui était attendue depuis des décennies déjà que l'on mesure l'extrême nocivité du tabac sur la santé humaine.
Le nouvelobs.fr résume comme suit l'appel du célèbre économiste, écrivain, ancien X.
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lenouvelobs.fr - 7.02.2011
"Bien pire que le Mediator : le tabac", écrit l'économiste, qui demande aux candidats à la présidentielle de se positionner sur l'arrêt de sa production, de sa distribution et de sa consommation.
Jacques Attali préconise sur son blog d'"interdire la production, la distribution et la consommation de tabac", un produit qui fait chaque année 5 millions de morts dans le monde, estimant que le bilan économique, négatif au départ, serait ensuite positif.
"Bien pire que le Mediator : le tabac", écrit Jacques Attali. L'économiste et écrivain juge en effet "ahurissant" que personne ne se demande "pourquoi on ne traite pas avec la même sévérité (que le Mediator, NDLR) un produit totalement inutile, à la nocivité aujourd'hui avérée, consommé chaque jour par 1,3 milliard de personnes dans le monde et qui fait chaque année 5 millions de morts, soit plus que le sida et le paludisme réunis ?"
"Il rapporte beaucoup d'argent aux Etats", répond-il dans le même billet, soulignant qu'"en France, il a rapporté en 2009, 10 milliards d'euros de taxe et 6 milliards de TVA".
"Il ne faut plus tergiverser", affirme Jacques Attali : "Il faut interdire la production, la distribution et la consommation de tabac".
Il reconnaît que cela "remettrait en cause quelques emplois", que "les Etats perdraient quelques recettes", que cela "encouragerait pour un temps le marché noir" et nécessiterait "quelques dépenses pour désintoxiquer ceux qui le sont".
"Mais on gagnerait tant, en qualité et en espérance de vie, que le bilan, même économique, serait évidemment partout positif", écrit-il encore, disant attendre "avec intérêt la réponse des candidats à l'élection présidentielle" sur cette question.
(Nouvelobs.com avec AFP)