Affrontements Thaïlande/Cambodge pour un petit bout de territoire

À l'arme lourde les armées du Cambodge et de la Thaïlande se sont affrontées vendredi pendant deux heures et encore ce matin à l'aube durant 1/2 heure à propos d'un temple dont les deux camps se disputent la propriété depuis longtemps déjà.

Le temple est du XIe siècle. Les Cambodgiens l'appellent Preah Vihear et les Thaïlandais Khao Phra Viharn.

Hier, deux soldats, un payasan et un touriste ont été tués du côté thaïlandais et 10 soldats blessés dans le camp cambodgien. Ce matin, Bangkok a enregistré un autre mort et 4 blessés.

Les Etats-Unis et l'Association des Nations du Sud-Est asiatique (ASEAN) ont lancé un appel au calme et demandé aux deux parties d'ouvrir des négociations, indique une dépêche Reuters reprise par LeMonde.fr.

Les deux partie se sont accordées dans la journée sur un cessez-le-feu, mais la tension persiste d'un côté comme de l'autre.

Ces incidents sont en fait le résultat d'une décision incomplète de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a attribué en 1962 au Cambodge le secteur, cause du conflit, sans en préciser la propriété de la zone de brousse proche des ruines.

Les heurts ont repris ce matin entre les belligérants, à l'initiative de l'armée thaïlandaise, indique une dépêche de l'AFP se référant aux déclarations d'un responsable militaire cambodgien.

C'est la troisième fois, depuis vendredi, que des tirs à l'arme lourde ont été échangés entre Cambodgiens et Thaïlandais.

5 morts ont été déplorés jusqu'ici : un soldat et un villageois thaïlandais, et deux soldats et un civil cambodgiens.

Pnom Penh a fait appel aujourd'hui à l'ONU pour aider à "stopper l'invasion par la Thaïlande.

Repris hier, les affrontements se sont intensifiés ce matin entre Thaïlandais et Cambodgiens sur leur frontière commune.

Les combats se sont déroulés à quelques 150 km au sud-ouest du temple de Preah Vihear, qui est revendiqué par les deux pays, indique une dépêche de Reuters. Ils ont fait hier 7 morts au moins, du côté et selon la déclaration de Phnom Penh, qui ajoute que la Thaïlande tire à l'arme lourde et qu'elle a envoyé des avions-espions dans la région.

Les deux parties s'accusent mutuellement d'avoir déclenché le premier le feu dans la forêt dense du nord-est de la Thaïlande.