Toutes les missions de médiation conduites auprès de Gbagbo pour le résoudre à abandonner le pouvoir à Ouattara, son successeur légalement élu, se sont soldées par un échec total. La dernière en date confiée cette semaine à Olinga, Premier ministre kenyan, n'a même pas pu être menée à son terme, Gbagbo y ayant prématurément mis fin par son intransigeance.
Les chefs d'état-major des pays membres de la Cedeao, réunis depuis hier à Bamako au Mali, ont mis de leur côté la dernière touche au projet d'intervention militaire en Côte d'Ivoire concoctée ces dernières semaines. Ils se déclarent désormais prêts à agir, de concert avec l'ONU, et n'attendent plus que le feu vert des autorités politiques.
Les plus gros contingents seront vraisemblablement fournis par le Nigeria qui mettra en œuvre son aviation et ses hélicoptères. Il s'agira peut-être d'une opération héliportée qui visera directement le palais présidentiel et les principaux centres névralgiques de l'armée de façon à les rendre inopérants, comme l'a souhaité Ouattara dans une récente interview.
La réalisation d'une telle intervention aura pour conséquence évidemment de priver Gbagbo et ses principaux assistants et conseillers de leur liberté et de les traduire devant un tribunal pour répondre particulièrement des crimes commis par les milices et autres bandes armées contrôlées par Gbagbo.