Les armées française et mauritanienne associées dans une opération au Mali

Selon plusieurs sources concordantes les armées française et mauritanienne se sont retrouvées ce matin en opération dans les territoires du Mali pour rechercher, du côté mauritanien, les touristes espagnols enlevés de son territoire et, du côté français, l'otage Michel Germaneau enlevé au Mali et qui fait l'objet d'un chantage des mêmes terroristes, vraisemblablement. Ces derniers se proposaient de l'exécuter, d'après leur communiqué du 11 juillet dernier, dans un délai de 15 jours, faute par les Français de faire libérer certains de leurs camarades détenus dans la région.

Il semble, d'après le journal espagnol El-Pais, repris par TSA, que six terroristes ont été éliminés à cette occasion et que 2 terroristes ont réussi à prendre la fuite.

On estime, toutefois, que l'opération s'est soldée par un échec, dans la mesure où l'otage français n'a pas été localisé ni libéré, d'une part, et que, d'autre part, les touristes espagnols n'ont pas pu être non plus localisés et exterminés.

Par ailleurs, on ignore les conditions dans lesquelles les détachements des deux armées ont opéré.

Enfin, les autorités espagnoles n'ont pas beaucoup apprécié la mise en route d'une opération au sujet de laquelle ils n'ont pas été consultés, d'un côté, et, de l'autre, qui risque de mettre en danger leurs ressortissants entre les mains des terroristes.

« Nous annonçons avoir exécuté l’otage français dénommé Michel Germaneau, samedi 24 juillet, pour venger nos six frères tués dans la lâche opération de la France », a déclaré le chef de l’Aqmi, Abou Moussab AbdelWadoud, dans un enregistrement diffusé ce soir par la chaîne El-Jazeera.

C'est exactement ce que redoutaient les Français après l'échec de l'opération qu'ils ont menée en territoire malien avec les Mauritaniens.

« Depuis l’enlèvement de notre compatriote, les ravisseurs, en dépit des efforts des autorités françaises, ont refusé tout dialogue et n’ont formulé aucune revendication précise », a affirmé dimanche le ministère français des Affaires étrangères.

C'était le 11 juillet que les ravisseurs de ce vieil homme de 78 ans, enlevé au Niger le 19 avril dernier, avaient menacé de tuer leur otage sous 15 jours si la France ne répondait pas à leurs exigences.