L'exemple de Sidi Bouzid qui a provoqué la révolte tunisienne fait des émules en Algérie

Selon TSA qui donne l'information, un homme de 37 ans a tenté de s'immoler dans la localité de Boukhadra, proche de Tébessa à l'est du pays.

Après s'être aspergé d'essence, il a mis le feu à son corps en présence des gendarmes accourus pour disperser une foule de curieux ou de manifestants regroupés autour de lui.

Transporté à l'hôpital, cet homme a été soigné et ses jours ne seraient pas en danger.

L'on ignore néanmoins les causes qui l'ont poussé à une telle extrémité. Par contre, on a appris que le président de l'APC (mairie) locale a été limogé par le Wali (préfet), suite vraisemblablement à sa responsabilité dans un tel geste de désespéré.

Par ailleurs, TSA indique qu'une autre tentative de même espèce s'est également déroulée dans la daïra (sous-préfecture) de Bordj-Menaïel, une localité distante de 60 km d'Alger, où un père d'une famille nombreuse a mis le feu à ses vêtements. Les secours intervenus immédiatement ont pu éteindre le feu et le malheureux est hors de danger.

Il s'agit d'un certain Aouichia Mohamed, employé comme agent de sécurité à la daïra de Bordj-Menaïel. Il venait d'apprendre, malgré toutes les promesses reçues, son exclusion de la liste des bénéficiaires de logements sociaux de Cap Djinet où il résidait et où son habitation avait été démolie lors du séisme de Boumerdès de 2003.

Les journaux annoncent avec tristesse le décès, hier, du malheureux qui s'est immolé à Tébessa. Il s'appelle Mohcen Bouterfif, 26 ans ; il était chômeur et résidait dans la commune de Boukhadra, située à 35 km au nord de Tébessa.

Le maire qui venait de le recevoir avait refusé de lui octroyer un emploi et c'est la raison pour laquelle il avait tenu à mettre fin à ses jours.

Il est mort à l'hôpital des suites de ses brûlures très graves.

Faute de vérification préalable, les médias se laissent toujours abuser par des informations sans fondement qu'ils publient à leur tour, induisant en même temps leurs lecteurs en erreur.

En fait, selon TSA, l'homme qui s'est immolé à Tébessa n'a pas succombé à ses blessures, comme je l'ai rapporté moi-même ici; il est toujours en soins à l'hôpital où sa famille lui rend régulièrement visite et tout semble indiquer qu'il s'en sortira.

Par ailleurs, l'on apprend qu'il avait pris cette extrême décision suite au refus du président de l'APC (maire) non pas de lui octroyer un emploi mais simplement de le recevoir en audience pour lui présenter sa demande d'emploi dans le cadre des programmes mis en œuvre par l'État pour venir en aide aux chômeurs.

Contre ce président et tout le collectif communal une décision de la wilaya (préfecture) aurait été prise à l'effet de mettre fin à leur activité.

D'après El-Watan, une vingtaine de harragas (émigrants clandestins), interceptés par les gardes-côtes dans la nuit d'hier au large d'Annaba tandis qu'ils se dirigeaient à bord d'une barque de fortune vers la rive nord de la Méditerranée, ont tenté de s'immoler à leur tour.

Ils ont déversé les jerrycans d'essence de réserve sur leur embarcation avant d'y mettre le feu. Les gardes-côtes intervenus à leur secours ont réussi à sauver 18 d'entre eux mais pas les deux derniers qui seraient disparus en mer.

Sitôt revenus à Annaba les rescapés ont été auscultés par un médecin, comme il est de règle, avant d'être présentés devant le parquet qui doit statuer sur leur sort, l'émigration clandestine étant lourdement sanctionnée par la loi.