Cette loi très controversée sur les médias est en fait entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2011.
Elle permet de porter plainte pour diffamation devant un tribunal. Mais elle offre aussi la possibilité à un Conseil des médias, constitué de représentants du parti au pouvoir, de sanctionner les organes de presse comme il veut, quand il veut et pour des motifs qu'il est libre de définir lui-même, indique une dépêche de Reuters reprise par RFI du 21.12.2010.
Il n'y a pas meilleur moyen de museler les médias.
Le parti au pouvoir, fort d'une majorité des 2/3 au Parlement, a aussi modifié la constitution, manière à rendre plus difficile une annulation de la loi par la Cour constitutionnelle, elle-même contrôlée par le régime en place, ajoute la dépêche précitée.
L'U.E., en attendant d'examiner plus en détail, sitôt traduites du hongrois, les dispositions contenues dans ladite loi liberticide pour les médias, n'a pas réagi jusqu'ici.
Par ailleurs, 13 groupes industriels européens interpellent la Commission européenne à l'effet de sanctionner Budapest, accusé selon eux de favoriser ses entreprises aux dépens des partenaires de l'U.E. La Hongrie impose en effet des taxes exceptionnelles frappant les entreprises étrangères. Par exemple, la firme hongroise de Deutsche Telecom estime les taxes qui lui sont réclamées pour 2010 à 100 millions d'euros.
avec RFI