Le jeu en ligne devient une menace réelle pour les internautes qu'attire l'appât du gain facile. C'est ainsi que les addictions se créent et finissent souvent au surendettement, à la rupture de la cellule familiale, à la déprime et plus gravement encore à des actes criminels : "10 % des suicides ont pour origine le jeu excessif", observe le docteur Marc Valeur de l'hôpital Marmottan de Paris, cité par La Tribune.fr.
Aucune restriction n'étant apportée à la publicité en ligne - nos boîtes e-mails foisonnent d'ailleurs d'offres toujours alléchantes provenant des casinos -, l'inscription des joueurs est même favorisée par de soi-disant avances de fonds au démarrage. Les conditions sont ainsi réunies pour accrocher les plus hésitants à faire le premier pas vers l'entrée en ligne d'un casino.
Malheureusement, en simplifiant "l'accessibilité aux jeux, le développement des jeux en ligne augmente le nombre de joueurs addictifs", remarque le docteur Marie Grall-Bronnec du CHU de Nantes.
Tout comme l'addiction du fumeur, du drogué ou de l'alcoolique, celle du joueur se construit alors très vite. Non pas qu'il est là pour s'amuser mais le plus souvent il succombe à la tentation de tout entreprendre pour récupérer l'argent perdu. Or, "dans le jeu, les dommages peuvent se révéler aussi importants que dans les addictions à des drogues", prévient le professeur Jean-Luc Venisse, de l'Institut fédératif des addictions comportementales du CHU de Nantes.
C'est ainsi que sur Internet les Français perdent jusqu'à 4 milliards d'euros par an. Ils y jouent aussi bien au poker qu'aux courses de chevaux et qu'aux compétitions sportives.
Le plus préoccupant, enfin, est que le nombre des joueurs en ligne tend à progresser dangereusement. "De moins de 5 % d'appels traités en 2005 par SOS Joueurs, le taux a grimpé à 35 % en 2009", indique le porte-parole de cette association.
avec LaTribune.fr