N’est-ce pas à un autre général de ses prédécesseurs, Zia-ul-haq, que le monde doit l’émergence et le développement à grande échelle de la mouvance terroriste islamiste ?
N’est-ce pas, également, ce même sanguinaire qui est à l’origine de l’assassinat gratuit, par pendaison, de son rival, Ali Bhutto, qui lui faisait de l’ombre avec ses théories laïques, totalement opposées à l’archaïsme appuyé sur le Coran qu’il avait mis en place ?
Les Etats-Unis, qui se sont largement servis de lui, hier, pour soutenir le combat des Talibans contre l’Union soviétique, tout comme ils se servent de Musharraf, aujourd’hui, pour se retourner contre ces mêmes Talibans, devraient, pour des décennies encore, méditer leur cécité et leur méconnaissance du monde qui les entoure. L’histoire ne se fait pas avec de l’argent, quand bien même il contribue indéniablement au succès des opérations guerrières, mais avec des hommes, des valeurs et des principes impérissables qu’il revient aux seules générations futures de mette en lumière. Tout le reste, n’en déplaise aux encenseurs des puissances de l’argent, n’est que roupie de sansonnet qui disparaît en fumée, au fil du temps.