Aramis
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 18/06/2008
| Sujet: Pourra-t-on destituer Musharraf ? Ven 8 Aoû - 18:52 | |
| La coalition gouvernementale au pouvoir à Islamabad se déclare disposée, le 11 août prochain, à faire voter par le Parlement central et les quatre assemblées régionales la destitution du président Musharraf. A cause de ce projet, ce dernier a annulé sa visite en Chine pour l'ouverture des Jeux olympiques. C'est le Premier ministre qui l'y remplace. Les deux principales formations au pouvoir, le PPP (Parti du peuple pakistanais) de Asif Ali Zerdari, veuf de Bhutto et le PML-N (Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz) de Nawaz Sharif, Premier minitre, veulent faire table rase de leurs différends en se montrant unies pour présenter une motion de censure visant à exclure Musharraf du pouvoir. « Nous avons de bonnes nouvelles pour la démocratie. La coalition gouvernementale pense qu'il est impératif de lancer le processus de destitution du président Musharraf », a indiqué Zardari. Il faut dire que les relations de ces formations avec le parti de Musharraf, le PML-Q et la MMA, le parti des religieux, s'étaient tendues ces dernières semaines à propos notamment du sort à réserver à Musharraf, d'un côté, et de la réintégration des magistrats limogés par ce dernier, de l'autre. Mais il n'est pas dit que le président se livrera mains et poings liés aux revendications des partis adverses. Il détient toujours un levier capital qu'il peut mettre en mouvement à tout moment, celui de la dissolution du Parlement. Et cette perspective risque de provoquer d'énormes désordres dans le pays, pouvant même déboucher sur une possible guerre civile. Car, la vraie maîtresse du jeu est toujours l'armée, dont les penchants vont tout droit en faveur de l'un des siens, le général Musharraf. Face, par conséquent, à une menace aussi grave, jusqu'où ira-t-elle ? se demandent les observateurs. | |
|
Oussan
Nombre de messages : 274 Date d'inscription : 05/04/2007
| Sujet: Re: Pourra-t-on destituer Musharraf ? Lun 18 Aoû - 20:04 | |
| Musharraf est parti, enfin, et pour de bon, semble-t-il. Il a démissionné cet après-midi, de crainte que sa destitution ne soit pour lui l'occasion d'une humiliation publique.
Il faut dire aussi que ses soutiens ont fondu comme neige au soleil, aussi bien au niveau de l'armée que des pays alliés, comme les USA de la clique Bush qui avaient cru pouvoir l'utiliser sans fin comme rempart contre les Talibans. Le regain de violence de ces derniers aux frontières comme à l'intérieur du pays, ne pouvait être attribué en effet qu'à ses hésitations et à la mollesse de sa réaction observée ces derniers temps, dans l'unique but de préserver son fauteuil.
De plus, il n'est pas sans ignorer que le peuple à plus de 75 % s'était dit bien heureux de pouvoir se débarrasser de lui, à un moment où les denrées alimentaires flambaient pendant que le chômage croissait.
Maintenant que Musharraf redevient un simple citoyen, il pourra sans doute observer de plus près les liesses populaires auxquelles son éviction du pouvoir a donné lieu.
Le président du Sénat est appelé à assurer l'intérim, le temps que le Parlement et les assemblées provinciales désignent le prochain chef de l'Etat. | |
|