Un décret présidentiel, du 7 décembre 2010, publié au journal officiel, crée l'organe dit de lutte contre la corruption, tel que prévu par la Convention des Nations Unies et ratifiée par l'Algérie en 2006.
Le président de cet organe est désigné par ledit décret. Il s'agit de Brahim Bouzeboudjen qui sera assisté de six membres dont une femme, indique une dépêche de TSA.
C'est parce que le président algérien n'avait pu trouver six personnalités "intègres" pour le composer que cet organe a tant tardé à voir le jour, avait déclaré Belaïz, le ministre de la Justice. Ce dernier l'avait en tout cas expliqué ainsi, le jeudi 18 mars dernier, à l'Assemblée nationale, lors d'une interpellation sur le sujet faite par un député du RCD, Hakim Saheb.
L'autre dépêche de TSA du 21.03.2010 rappelle par ailleurs que Mohamed Boudiaf s'était lui aussi plaint, en 1992, de n'avoir pu trouver soixante personnes intègres pour composer le Conseil national de transition.
Dans l'Algérie des magouilles, des vols et fraudes en tous genres, des corrupteurs et des corrompus à grande échelle, des dirigeants enfin pendables pour la plupart, il est devenu en effet fort bien difficile de recenser une simple brochette de personnalités intègres et dignes de confiance, en remontant du bas de l'échelle jusqu'au sommet de l'État.
Le tout est d'ailleurs d'observer si le nouvel organe créé s'acquittera correctement de sa mission, tant les gens qui tournent autour du pouvoir restent toujours équivoques, surtout quand ils sont choisis par le clan de Bouteflika et son entourage.