Un papier intéressant du correspondant à Pékin de Libération, publié ce matin, évoque d’étranges mœurs - bien que Mao y ait ouvert la voie de son vivant - qui ont cours à des degrés divers tant au sein de la haute administration que du Parti communiste chinois.
Des responsables, souvent très âgés, entretiennent, semble-t-il, non une ou deux, mais bien plus, et parfois même par dizaines, des concubines. Ils contribuent ensuite directement à leur promotion comme à celle de leur mari, en se servant au besoin de leurs relations personnelles.
Est cité le cas d’un vigoureux barbon de 63 ans, vice-président du Parti communiste chinois du Shaanxi et maire de Baoji. Ce dernier est poursuivi aujourd'hui pour avoir entretenu, récemment encore, pas moins de onze maîtresses ; d’où son surnom de « maire fermeture éclair », avant de tomber, en juillet dernier, désigné à la vindicte publique par ses concubines qui avaient fini par se solidariser contre lui et le dénoncer.
Jin Renqing, du même âge, ancien ministre des Finances, dont on avait découvert des relations extra conjugales avec une maîtresse, a été, lui, forcé vers la porte de sortie, fin août dernier.
Dans la foulée d’une purge, entreprise désormais au plus haut niveau de l’Etat, la quasi-totalité des responsables, et plus exactement des ministres récemment limogés pour corruption, avaient des "deuxièmes épouses". Les noms donnés en pâture par la presse sont nombreux et occupent ainsi l’attention du peuple à l’approche du congrès du Parti.
En même temps, les journaux et même certains sites Internet, qu’amuse la dénonciation des penchants amoraux des dirigeants, consacrent une partie de leurs efforts à cet ordre d’assainissement déclenché. Et un internaute a ainsi réussi à identifier un responsable du Parti de la province de Jiangsu qui entretenait, ouvrez bien vos oreilles, pas moins de 146 concubines.