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 L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?

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kifaya
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MessageSujet: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyMar 4 Sep - 19:04

Dans l'une des pires guerres connues de par le monde (800 000 morts côté algérien; 30 000 côté de l'occupant), la France, narguée déjà plus bas que terre à Diên Biên Phu, pouvait-elle maintenir de force sa présence en Algérie? En bref, conserver ses privilèges aux dépens du peuple le plus rebelle au monde et dont un slogan prédisait: "Si Diên Biên Phu vous a fait rire...ne manquez pas l'Algérie!". De surcroit, la France a perdu toutes ses guerres et, en Algérie, elle allait, bien plus, subir son hallali définitif!

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M'hand

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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyMar 4 Sep - 19:50

La guerre d'Indochine comme la guerre d'Algérie sont à replacer dans leur contexte historique de l'époque. Cette époque, particulièrement marquée par la guerre froide, d'une part, et, d'autre part, par l'impact inévitable de la seconde guerre mondiale sur les peuples sous domination coloniale, était en fait d'autant plus exceptionnelle qu'elle sonnait inéluctablement le glas de la décolonisation, d'une façon générale et irrémédiable.

Plus particulièrement, la France, sortie exsangue de la dernière confrontation avec l'Allemagne où elle avait perdu son titre de première armée du monde et son aura, se trouvait, elle qui devait sa libération du joug hitlérien aux forces alliées conjointes, bien mal placée pour prétendre reprendre à jamais son rôle colonial qui avait été jusque-là le sien.

Si la défaite française en extrême-orient avait rabaissé le président Bidault au point de supplier presque, mais sans succès, Washington de larguer quelques bombes atomiques sur le Vietnam du nord afin de reprendre le dessus à Dien-Bien-Phu, c'est parce que certains esprits de l'extrême droite au pouvoir de l'époque croyaient devoir tout mettre en oeuvre pour préserver à tout prix l'empire colonial français.

La débâche aidant, les efforts de ces derniers se sont dès lors complètement portés sur la défense de l'Algérie française, où l'insurrection de novembre se déclarait quelques mois plus tard. Mais les excès, comme la torture et les massacres gratuits commis sur la population autochtone d'Algérie, qui ont accompagné par suite la répression de la rébellion du FLN, ont fini par ouvrir le chemin à l'avènement de la cinquième République pilotée par de Gaulle. Et, comme ce dernier avait lui-même vécu de près la seconde guerre mondiale, avec ses horreurs et ses incertitudes, il ne pouvait décemment feindre d'ignorer les aspirations du peuple algérien à leur liberté, même si, militairement, il avait réussi à décimer quasiment toutes les troupes rebelles.

Aussi, n'y a-t-il rien de surprenant à ce que notre pays ait fini, là-dessus, par accéder à son indépendance, en dépit, par ailleurs, des barrages pourtant nombreux et dissuasifs que les forces rétrogrades, de droite comme de gauche, de France comme d'Algérie, avaient tenté vainement de lui poser.
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kifaya
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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyMar 4 Sep - 20:44

"fini par ouvrir le chemin à l'avènement de la cinquième République pilotée par de Gaulle. Et, comme ce dernier avait lui-même vécu de près la seconde guerre mondiale, avec ses horreurs et ses incertitudes, il ne pouvait décemment feindre d'ignorer les aspirations du peuple algérien à leur liberté, même si, militairement, il avait réussi à décimer quasiment toutes les troupes rebelles".

Sur le passage noté en gras, je ne suis pas d'accord. Il faut se souvenir de la Conférence de Yalta, lors de laquelle la France, dans le camp des perdants de la seconde guerre mondiale, n'avait pas été conviée. C'est certainement là que se décidera l'avenir du Maghreb.

De plus, d'autres erreurs stratégiques étaient commises. Notamment, le débarquement franco-anglais à Suez. Ces deux nations ont été renvoyées comme des gamins à la maison par les Américains et les Russes. Or, sachant que la France, lors de sa "randonnée" d'amateurs en Egypte, entendait couper les livraisons d'armes au FLN (octroyées par la Russie et la Chine), on peut se demander si l'armée française n'aurait pas eu intérêt à attaquer les soutiens algériens (Russie et Chine), sinon alors les livraisons d'armes se poursuivraient inéluctablement.

La Bataille d'Alger peut encore être signalée en tant que maladresse incommensurable de la France pour justifier l'internationalisation du conflit

Enfin, il faut savoir que la Russie était prête à intervenir militairement contre la France au cas où la guerre d'Algérie perdurerait.
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Oussan

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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyMar 4 Sep - 22:54

Pour relayer M'hand, je me permets d'intervenir pour corriger quelques notes discordantes dans le discours de Kifaya.

1°) A Yalta, la France n'était guère de la partie qui se jouait à trois, entre Roosvelt, Staline et Churchill. Kifaya feint donc d'oublier que l'empire anglais, très prépondérant alors, était sous le contrôle de Churchill, un dirigeant très actif que n'avait jusque-là jamais traversé l'idée de s'ouvrir à une quelconque décolonisation, après la guerre. Certes, Roosvelt, dans sa conférence de Tanger, avait entrevu, à l'occasion de son entretien avec le sultan du Maroc, l'hypothèse d'une libération ultérieure des pays sous domination coloniale. Mais il n'avait pris, à ce sujet, aucun engagement ferme, tout simplement par devoir diplomatique, pour ne pas froisser son alter ego Churchill.

2°) Les erreurs dites stratégiques commises par le tandem franco-anglais, lors de l'affaire de Suez, ne pouvaient avoir d'impact direct sur l'issue du conflit algérien, malgré l'ultimatum inopiné de Boulganine enjoignant aux agresseurs de se retirer immédiatement d'Egypte. L'URSS, qui défendait ce dernier pays sur la scène internationale à cause des positions courageuses prises par Nasser qui confortaient par ailleurs l'expansion dans le tiers-monde du socialisme, modèle soviétique, avait joué à cette occasion un simple coup de poker, son intention d'entrer directement en conflit pour une telle peccadille n'ayant jamais été murie, comme le révéleraient plus tard les historiens. De leur côté, les Américains, qui n'avaient jamais approuvé le projet d'intervention militaire de leurs alliés en Egypte, ont observé une position de simple neutralité qui leur ferait gagner l'estime et la considération du monde arabe, dans sa totalité.

3°) Il est faux de prétendre que les armes acquises par le FLN, durant la guerre, provenaient de Russie, en particulier. Il faut se rappeler que Moscou, pour ne pas froisser le monde occidental, s'était contenu, jusqu'à la veille du cessez-le-feu en Algérie, dans une position officielle et réelle de totale neutralité, même si, en sous-main, il se déclarait en faveur de l'indépendance de notre pays. Il suffit, pour preuve, de relire les positions officielles d'alors du Kremlin, sur le sujet, pour s'en convaincre. Du côté chinois, en revanche, l'aide reçue, seulement vers la fin du conflit, répondait davantage aux efforts diplomatiques entrepris lors de la visite rendue à Pékin par Youssef Ben Khedda qu'elle ne s'inscrivait dans un rapprochement idéologique que le FLN n'entendait guère entreprendre, pour ne pas se donner précisément l'étiquette d'un mouvement sous-tendu par le communisme international. D'une façon générale, les rares armes achetées par le FLN provenaient le plus souvent sinon du marché international où se vendaient les rebuts de la seconde guerre mondiale, du moins de quelques rares pays arabes prenant le risque d'aider le soulèvement algérien contre l'occupant.

4°) Le conflit n'a jamais été internationalisé, comme l'écrit Kifaya. Certes, l'ONU a fini, sous la pression principalement des pays du tiers-monde gagnés au principe de décolonisation (résultat de la conférence de Bandoeng en 1955) par inscrire la question algérienne à l'ordre du jour, mais, jamais elle n'a été capable d'imposer quelque résolution contraignante à l'égard de l'occupant, qui, du reste, était soutenu par l'immense majorité du monde occidental et par de nombreux autres pays, considérés aujourd'hui comme amis de l'Algérie : la Turquie, Madagascar, le Sénégal, la Côte-d'Ivoire, etc.

5°) C'est enfin faire preuve de l'ignorance de l'histoire pour affirmer que la Russie était prête à s'engager contre la France pour mettre un terme au conflit algérien. Rien de tel n'a jamais été envisagé ni en URSS, ni en France, ni même ailleurs, les Russes étant toujours restés près de leurs souliers pour ne jamais se risquer dans un conflit qui ne les intéressait nullement et duquel ils ne pouvaient tirer aucun profit. L'Algérie n'avait rien à voir avec la Pologne ou la Tchécoslovaquie, anciens alliés de l'URSS et signataires authentiques du Pacte de Varsovie.
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kifaya
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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyMar 4 Sep - 23:24

Il va s'agir de revoir ton histoire. A Yalta, la France n'avait pas été conviée car elle appartenait au camp des perdants. A New-york, Kroutchev avait recontré la délégation du FLN afin d'envisager une intervention militaire et je ne vois pourquoi j'insinuerais telle avanie.

Enfin, On voit bien que tu es Français et que tu n'as toujours pas digéré l'hallali subi par la France en Algérie.
______________________________________

Ségolène Royal, la fille du lieutenant-colonel

Jacques Royal, lui, est de cette génération de militaires qui a perdu toutes les guerres. Engagé volontaire en 1939, à 19 ans, il a été fait prisonnier près d'Epinal, au moment de l'avancée nazie. Par tradition familiale autant que par goût, il est resté dans l'armée, une fois la paix revenue. Dans l'artillerie, comme son général de père. Commence alors la grande série de défaites. L'Indochine, d'abord, dont il revient foncièrement anticommuniste et ébranlé dans ses certitudes sur la grandeur de la France. Puis l'Algérie, qui va achever de nourrir son désarroi. Jacques Royal est parti combattre dans le Sahara du Sud, laissant épouse et enfants. Il reviendra se sentant floué, angoissé d'avoir laissé les harkis qu'il sait voués à une mort inévitable. Antigaulliste absolu. Crachant sur l'hypocrisie des politiques. Marqué par une amertume profonde.

Source:

LE MONDE | 28.06.06 | 15h44
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M'hand

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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyMer 5 Sep - 11:57

Je n'aurais pas dit mieux, Oussan.

Pour paraphraser Hassan II, "L’Histoire est une grande dame qui n’a pas besoin, grâce à Dieu, de soubrettes pour la maquiller afin de la rendre plus jolie. Elle reste toujours l’Histoire et sait apparaître comme il faut, quand il faut, où il faut."

Cela dit, Oussan comme moi-même n'avons pas besoin de revoir notre histoire pour rappeler de simples vérités qu'il est aisé de vérifier :

a) Jusqu'à plus ample informé, il n'a jamais été avancé de notre part que la France avait été invitée à Yalta. Même si, dans ce sens, l'idée aurait pu germer dans l'esprit des trois chefs d'Etat réunis, il faut se rappeler qu'au même moment la tendance penchait plutôt, aux lieu et place de de Gaulle, pour la reconnaissance du Général Giraud, comme unique représentant de la Résistance française.

b) Ni Khroutchev, ni plus généralement aucun responsable soviétique de haut niveau, à l'ONU ou ailleurs, n'ont jamais rencontré une quelconque délégation ou personnalité du FLN, et moins encore, même par personne interposée, envisagé une quelconque immixtion dans l'affaire algérienne, à l'époque. Comme il a été souligné, plus haut, les Soviétiques entendaient se cantonner dans une position de simple neutralité sur le sujet. Et cela, ce sont des réalités indiscutables. Pour preuve, si le FLN avait fini par susciter un intérêt grandissant dans l'opinion américaine, profondément marquée alors par les relents du macarthysme, y compris à l'échelon le plus élevé de la hiérarchie politique, c'est tout simplement parce qu'il s'était strictement défendu de tout rapprochement le plus ténu du monde communiste.

c) Enfin, c'est nous faire, faute d'arguments valables, un faux procès de nous coller à tort des étiquettes de frangaouis qui ne s'accordent nullement avec la réalité.

d) A mon grand regret, le rappel de l'itinéraire chaotique du père de Ségolène Royal ne me paraît pas digne d'intérêt sur le sujet évoqué.
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kifaya
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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyJeu 6 Sep - 1:01

Alors, tu ne dois pas être Algérien pour méconnaître à ce point l'histoire algérienne.

C'est Yassef Sadi qui lors d'une émission de radio avait prétendu qu'une délégation de FLN avait rencontré Kroutchev à New-York au siège de l'ONU. Les supputations de Sadi ont été confirmées récemment par la presse algérienne.

Dès 1957, Russes et Chinois ont commencé à alimenter, via l'Egypte, la résistance algérienne en armes lourdes.

Donc, je réitère que la France, narguée plus bas que terre à Diên Biên Phu, se devait d'attaquer la Russie et la Chine pour espérer s'en sortir en Algérie. Qui plus est il eut été plus simple d'ouvrir un front contre la Russie que de débarquer lamentablement en Egypte et se faire renvoyer comme des gamins à la maison.

L'article du Monde sur le père de Segolène Royal spécifie bien que la France a perdu toutes ses guerres et c'est une mention intéressante.
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M'hand

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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyJeu 6 Sep - 2:05

Yacef Saadi a été arrêté, courant janvier ou février 1957, à Alger, par les parachutistes de Massu.

Envoyé au trou jusqu'à l'indépendance, cet ancien responsable FLN de la capitale ne pouvait donc certainement pas prendre connaissance de l'actualité, durant tout le temps de son incarcération. S'il avance par conséquent des contre-vérités, libre à lui de le faire... L'histoire seule jugera, en définitive, la valeur de ses propos.

Une chose est cependant sûre : les Soviétiques comme les Chinois n'ont jamais livré d'armes au FLN, pendant toute la période précédant 1962. D'un autre côté, les Soviétiques, je le répète, n'ont jamais, non plus, été simplement effleurés, eux qui étaient dans une situation peu enviable économiquement, extrêmement difficile militairement, par l'idée de se mêler de près de l'affaire algérienne et moins encore d'entrer là-dessus en conflit frontal avec l'Occident. Ne perdons pas de vue, surtout, qu'à Yalta les zones d'influence avaient été bien délimitées pour chacun des deux blocs. Les affaires de l'Algérie, située dans la partie occidentale, ne pouvaient donc pas intéresser l'URSS, sauf à s'inscrire dans la longue liste des mouvements revendicatifs anti-coloniaux que Moscou se mettait en devoir d'utiliser pour conforter sa propagande communiste.

Inutile donc de ressasser des contre-vérités, fussent-elles prononcées par des acteurs directs de la guerre, comme Saadi Yacef et consorts.
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kifaya
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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyJeu 6 Sep - 12:53

Saadi avait rapporté l’information de l’aide militaire russe et chinoise lors d’une émission de la télévision suisse romande relative aux 50 ans de la Bataille d’Alger (voir le lien ci-dessous).

En revanche, qui es-tu pour proclamer tout de go tant d’inanités sur l’attitude de l’Union soviétique et de la Chine en démenti de leurs soutiens militaires à l’Algérie ? Si tu es un individu probe et crédible dans tes déclarations, tu es invité à poster ton identité et preuves à l’appui sur ce forum (j’en ferai de même évidemment). Sinon, des proses ne sont que des galimatias.

"L’union soviétique est, elle aussi, une puissance mondiale. Le nationalisme en gestation des peuples pauvres, Moscou en mesure le potentiel explosif. Au nom de la révolution internationale, l’URSS soutien les mouvements d’indépendances. Le temps des colonies est terminé" (Jean Sévilla in "Le terrorisme intellectuel", p.35 -éd. Tempus).

Les Russes avaient auparavant aidé les Vietnamiens militairement, ce qui a avait permis à ces derniers de narguer plus bas que terre l’armée française le 13 mars 1954 dans la cuvette de Diên Biên Phu.

"Présents à New York, à l’occasion d’une Assemblée générale de l’ONU, la délégation algérienne fut reçue par le président de l’Union soviétique, Nikita Kroutchev. La protestation de la France à la suite de cette audience reçut une fin de non-recevoir de la part du dirigeant soviétique, qui rappela au gouvernement français que si le autorités françaises recevaient chez eux une délégation du GPRA, comment empêcher les Soviétiques d’en faire autant. L’affaire en resta là. Ce fut en tout cas un épisode favorable pour la cause algérienne. De Gaulle s’était de nouveau rendu à la raison." (Redha Malek, 17 mars 2007-à propos des Accords d’Evian-).

"De Gaulle s’était à nouveau rendu à la raison", cette phrase en dit long. Car à partir de là, sachant que les Soviétiques envisageaient d’intervenir militairement en Algérie, De Gaulle va mentir aux Français en prônant à une indépendance algérienne qui respecterait les biens et la présence des pieds-noirs, ce qui aurait été impossible compte tenu de la capitulation de l’armée française contre le FLN.

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=318901&sid=7321800&cKey=1165503610000
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M'hand

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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyJeu 6 Sep - 15:17

Kifaya cite un passage d'un propos, qu'aurait tenu Redha Malek le 17 mars dernier, sans indiquer où et quand la délégation algérienne aurait été reçue par Khroutchev à l'occasion d'une assemblée onusienne.

Situant au demeurant l'incident ainsi créé à la suite des premières négociations algéro-françaises, de Melun probablement, autrement dit à partir de 1961, il n'y a donc aucune contradiction avec les assertions faites plus haut tendant à soutenir que l'Union soviétique, jusqu'au dernier round des combats en Algérie, s'en était, jusque-là, tenue à sa position initiale de stricte neutralité dans le conflit algérien.

Quant à la prétendue intervention directe, envisagée par ce pays, dans le conflit, telle que l'écrit Kifaya avec insistance, je persiste et signe qu'une telle affirmation est sans fondement aucun. J'avais alors, contrairement à ce que pense Kifaya, une haute idée personnelle des valeurs défendues par l'Union soviétique pour ne pas verser dans le négativisme puéril de l'anti-communisme, jusqu'au moment où le constat des réalités m'a fait déchanter : l'Union soviétique, comme n'importe quel autre pays de la planète, mène toujours la seule politique qui réponde le mieux à ses propres intérêts, parfois les plus égoïstes. Tout le reste, justice, équité, droit et libertés humaines demeurent pour tous des mots creux n'ayant de sens que s'ils se confondent avec les objectifs poursuivis. Les cas de la Corée, puis de l'Indochine et plus tard du Vietnam n'avaient d'intérêt pour le bloc communiste, URSS et Chine principalement qui les défendaient plus ou moins indirectement, que s'ils s'inscrivaient comme une espèce de ligne avancée dans le combat mené contre le bloc occidental.

Quant à la question de la décolonisation, telle que perçue par de Gaulle, c'est pour bien d'autres raisons plus profondes que ce dernier a fini par s'y ranger bien malgré lui.

Kifaya doit apprendre, enfin, à respecter ses interlocuteurs, en évitant de les blesser par des mots bien souvent irréfléchis. Rien ne le (ou la) prédispose à donner des leçons de moralité à l'un ou à l'autre, d'autant plus qu'il (ou elle) ignore tout de leur propre personnalité. Nous sommes ici pour échanger des idées, des souvenirs, des appréciations ou des jugements d'hommes et de choses qui ne justifient en rien qu'on en arrive, à tout bout de champ, à se crêper le chignon ou à s'invectiver sottement. C'est, pour ma part, la dernière fois que je tolère, de sa part, un manquement aussi grave aux règles de politesse et de courtoisie la plus élémentaire.
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Redflane

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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyMar 25 Sep - 19:51

Apparemment, cette kifaya a été rayée de l'effectif, puisqu'on ne lit plus rien d'elle.

Au fond, ce n'est pas une grosse perte. Bien au contraire, cette détraquée mentale pollue quasiment tous les sites où elle s'inscrit, parfois sous plusieurs pseudonymes, oubliant que son style et son verbiage la dénoncent toujours. Du reste, l'usage de ses pseudos contenant toujours la consonne k, par référence à son patronyme Abrika, la situe immédiatement.

En un rien de temps, cette mégère fait généralement le vide autour d'elle, en poussant l'arrogance et l'effronterie jusqu'à traiter de Marocains ou de Pieds-noirs tous ceux simplement qui n'approuvent pas ses commentaires farfelus et ses écrits aussi prétentieux qu'incorrects et insipides.

A mon avis, il faut veiller à éliminer du circuit sans aucune espèce d'hésitation tout nouveau venu qui commence, comme elle, à essayer de faire le coq ou à s'en prendre aussi outrageusement à d'autres membres.
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Oussan

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MessageSujet: Re: L'indépendance algérienne était-elle inéluctable?   L'indépendance algérienne était-elle inéluctable? EmptyMer 26 Sep - 17:47

Sur cette question extrêmement importante et récurrente de la prétendue aide russe à l'Algérie combattante, durant la guerre de libération, je crois pouvoir affirmer que Moscou s'était tenu bien distant du conflit.

A l'instar de tout le bloc dit communiste de l'époque, l'URSS avait sans doute tenté d'apporter son obole, du moins par le verbe constituant l'essentiel de sa propagande anticapitaliste, au FLN comme à toutes les organisations soeurs luttant pour la libération des pays sous domination coloniale. Mais, tenue d'appliquer à la lettre les résolutions prises, à la fin de la seconde guerre mondiale à Yalta, qui définissaient les zones d'influence respectives entre elle et les USA, mentors du monde occidental, elle ne pouvait raisonnablement se compromettre, au surplus dans des livraisons d'armes de guerre aux combattants algériens.

C'est principalement pour cette même raison qu'elle n'a jamais explicitement reconnu son assistance matérielle, mais jamais humaine, aux combattants vietnamiens ayant affronté les Français dans un premier temps et les Américains plus tard. En revanche, et parce que cela se passait du temps de Staline, dirigeant de grande envergure ayant toujours assumé ses responsabilités en toute clarté et publiquement, l'aide multiforme et considérable accordée à la Corée du nord, en 1952 et 1953, aux tout débuts de la guerre froide, obéissait à d'autres considérations géopolitiques. Les historiens pourront peut-être nous éclairer un jour sur les raisons motivant l'option prise par l'URSS, au lendemain de ce conflit, de s'en tenir désormais à une plus stricte observation desdites résolutions de Yalta.

Rappelons à toutes fins utiles que Staline est mort précisément au cours de cette année 1953 marquant la fin de la guerre de Corée.
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