Le 22 novembre 1963, il y a juste quarante-cinq ans, John Fitzgerald Kennedy, président des Etats-Unis, se faisait assassiner à Dallas, à l'occasion d'un voyage officiel.
Le symbole de la nouvelle Amérique ouverte sur l'égalité des droits raciaux s'éteignait en même temps que le gouvernement de Washington, conduit désormais par Johnson, ancien vice-président, pénétrait de plain-pied dans une guerre atroce contre le Vietnam.
Après tant d'années, jamais les services officiels, chargés de l'enquête de police, n'ont défini de façon convaincante l'identité des vrais commanditaires du crime. D'autant plus que Robert Kennedy, ministre de la Justice et frère de JFK, allait lui aussi bientôt périr sous des balles assassines, diverses hypothèses ont été mises en avant depuis pour incriminer telle ou telle autre partie dans ce drame.
Oswald, désigné immédiatement comme assassin, à cause de prétendues accointances avec Moscou dont on le disait proche, a été arrêté dans l'heure qui suivait les tirs mettant fin à la vie du président. Mais, avant même qu'il ne s'explique devant le FBI, il a lui-même été exécuté en public durant le trajet qui devait le conduire vers les locaux des services de police.
Une foison d'hypothèses, plus ou moins discutables, ont été par suite émises pour attribuer le meurtre tantôt à des bandes de la mafia cubaine manipulées par la CIA, tantôt à cette dernière même qu'agaçaient certaines prises de position de Kennedy sur le plan international. Il s'en est même trouvées qui désignaient le cabinet de Johnson, soutenu par le monde du business de l'armement. Il était particulièrement prêté au clan Johnson l'intention de vouloir élargir le champ d'intervention militaire au Vietnam, pour faire profiter davantage les usines d'armements.
Cette dernière hypothèse, que les faits ultérieurs ont vérifiée, reste, bien sûr, la plus plausible. Au lieu de s'abréger, le conflit du Vietnam s'est éternisé jusqu'en 1975. Offrant un terrain d'expérimentations inespéré, dans la perspective d'en découdre éventuellement avec le bloc soviétique, la guerre du Vietnam avait permis aux USA d'y engager le meilleur de leurs forces terrestres, navales et aériennes, sans limitation de l'usage du feu.
L'on sait, bien sûr, comment les armées US ont été défaites par suite sur le terrain, obligeant Washington à reconsidérer totalement son approche ultérieure de la guerre. Mais, s'agissant du meurtre de JFK, rien de définitif n'est encore exprimé pour désigner de façon crédible les vrais commanditaires.