Les Égyptiens seront absents au XVè SILA

Le tapage récemment fait autour de l'invitation des éditeurs égyptiens au XVè salon du livre qui doit s'ouvrir en début de la semaine prochaine les aura finalement dissuadés de faire le déplacement.

Suite aux diverses manifestations antinationales dont s'étaient rendues coupables les autorités égyptiennes et avec elles les médias lors du match de football comptant pour le mondial entre l'Algérie et l'Égypte de novembre dernier, des voix se sont élevées à Alger pour protester contre l'invitation des éditeurs égyptiens.

Avaient-elles tort ? On ne saurait l'affirmer si l'on se souvient de l'énorme chahut créé durant les semaines qui ont suivi le match. Non seulement les Égyptiens dénigraient alors la révolution algérienne et ses martyrs, mais ils avaient piétiné gaillardement et en public les symboles mêmes de l'Algérie, comme son emblème national. Certains avaient même dénié aux Algériens le mérite d'avoir libéré leur pays, etc. Enfin, c'étaient là des propos de concierges et donc de bas étage qui ne pouvaient être de mise.

Aujourd'hui, en tout cas, au Caire on semble avoir tiré la leçon de tous ces événements passés qui ne grandissent surtout pas l'Égypte en vérité. Et si la résolution de ses éditeurs est prise de ne pas venir en Algérie, eh bien, les Algériens ne peuvent que s'en satisfaire, tant ils ne peuvent oublier les insultes et les injures proférées à leur encontre sans même avoir donné l'occasion aux autorités de rappeler à l'ordre leurs homologues du Caire.

Donc, bon débarras !

L'absence de l'Égypte au XVè Salon du livre ouvert à partir d'aujourd'hui au complexe Boudiaf, sis au stade du 5 Juillet à Alger, a finalement son explication, d'après le commissaire de ce salon, Smaïl Améziane.

C'est d'un commun accord avec les organisateurs égyptiens qu'il a été décidé par les deux pays, l'Algérie et l'Égypte, de ne pas participer à leurs expositions respectives. À celle du Caire qui s'est tenue en janvier dernier, donc en pleine période chaude qui a suivi les événements de novembre dernier, les Algériens n'ont pas jugé de bon de s'y déplacer pour ne pas donner l'occasion aux extrémistes égyptiens de raviver les blessures antérieures. Par voie de conséquence, les Égyptiens feront de même pour ce Sila.

Les choses rentreront théoriquement dans l'ordre dès janvier prochain, si, bien sûr, le Caire relance la tenue de son propre salon, a-t-on laissé entendre.

Quant au Sila il a été inauguré ce matin par le président de la République et il restera ouvert jusqu'au 7 novembre prochain.