Parce que ses adversaires de la même formation politique ne voulaient pas se plier à ses injonctions et quitter les bureaux du parti, Zitouni, sénateur, s'est adressé d'abord au tribunal correctionnel d'Annaba qui l'a débouté avant de se résoudre à appeler toute sa smala à l'aide, nous apprend une dépêche de TSA.
Des dizaines de proches ayant accouru aussitôt, armés de couteaux, de barres de fer, de gourdins et de bombes lacrymogènes, le parlementaire les a guidés vers les bureaux où, braquant à son tour un pistolet sur ses adversaires, toute la tribu s'est attaquée à ces derniers, en en blessant plusieurs grièvement.
L'arrivée de la police sur les lieux n'a pas pour autant réussi à calmer l'irascible sénateur ni moins encore à lui faire rengainer son arme. « Je suis sénateur. Je n’ai d’ordre à recevoir de personne », a répliqué le cow boy au responsable de la police.
Mais les militants agressés avaient fort heureusement pris les devants : ils ont filmé toutes les scènes du pugilat, donnant ainsi des preuves suffisantes à leurs avocats pour demander au procureur général d'entamer la procédure de levée de l'immunité parlementaire du chef de tribu afin de le déférer devant les tribunaux.
En vérité, ce n'est pas la première fois qu'un élu algérien, voire même un simple policier ou un milicien de l'autodéfense, use de menace avec son arme à feu et tue même une ou plusieurs personnes de son entourage. Et c'est parce que le plus souvent ces illuminés s'en tirent sans grand mal que de multiples autres cas ont vu le jour.