Classée, il y a 4 ans, au 17è rang d'un panel de 30 pays d'une étude internationale menée par l'OCDE et portant sur le niveau moyen des élèves de 15 ans dans les matières telles que la lecture, les mathématiques et les sciences, la France semble encore régresser dans la nouvelle édition à paraître de cette même étude.
Près de 22 % de ces élèves présenteraient de grosses lacunes en lecture, contre 15 % seulement en 2000. La raison, il faut la rechercher, semble-t-il, dans le primaire, où près de 15 % des élèves ne maîtrisaient pas, en 2007, les notions de base de français, et 11 % celles des mathématiques, explique le ministère de l'Éducation nationale.
L'évaluation établie en 2008 en matière de mathématiques indique plus gravement encore que 41 % des élèves de CM2 n'avaient pas le niveau requis. Pis, en lecture, 20 % des élèves avaient le niveau des 10 % les plus faibles de 1987. Pourtant, est-il observé, le nombre moyen d'élèves dans les classes du primaire est tombé de 23,6 à 22,6.
On invoque, pour justifier une telle chute, une prise en charge trop courte, 144 jours de classe contre 185 en moyenne pour l'Europe. On pointe du doigt aussi le désintérêt des professeurs pour les élèves qui suivent mal ; on met en cause l'absence de pouvoir hiérarchique des directeurs sur les enseignants, etc. On va fouiner enfin dans les réformes successives qui ont introduit dans les programmes de nouvelles notions et décalé d'autres vers les classes inférieures ou supérieures.
C'est à partir de 2008 seulement que les nouvelles réformes apportées par le ministre Xavier Darcos, en restaurant les vieille méthodes, que les choses semblent mieux tourner. Seulement il faut attendre 2013 pour pouvoir juger de leurs résultats, sous réserve encore que les enseignants s'y soient adaptés.
Avec La Tribune