La rigueur exceptionnelle du froid qui s'est abattu un peu partout sur la planète en cette fin d'année trouverait vraisemblablement sa cause dans le réchauffement climatique, se plait-on à répéter.
Certes, mais cela ne suffit pas à d'aucuns pour se départir de leur scepticisme d'autant que les preuves manquent pour justifier le lien entre les deux phénomènes. Il n'empêche que les scientifiques sont nombreux à considérer que la fonte de la banquise dans l'Arctique est à la base du changement climatique qui devient désormais préoccupant, du moins par ses effets immédiats constatés à travers la sécheresse tenace ou inversement les inondations qui causent l'une comme les autres des dégâts considérables dans le monde.
Pour les spécialistes, les glaces qui fondent à hauteur de 20 à 30 % au pôle nord provoquent le phénomène de l'albédo par lequel les rayons du sol sont désormais absorbés par les océans au lieu d'être réfractés par les glaces.
« Mettons que l'océan soit à zéro degré, explique Stefan Rahmstorf interrogé par l'Agence France-Presse. Il est ainsi beaucoup plus chaud que l'air polaire dans cette zone en hiver. Vous avez alors un important flux chaud qui remonte vers l'atmosphère que vous n'avez pas quand tout est recouvert de glace. C'est un changement énorme », estime le chercheur spécialiste du climat à l'institut Postdam en Allemagne. L'air polaire serait dès lors chassé vers les continents.
Mais toute cette mécanique fondée sur des simples conjectures demande à être vérifiée dans le temps. Il faudra sans doute attendre des années avant que ces approches plutôt bancales ne débouchent sur des hypothèses concrètes et fondées. Pour l'heure, nombre de spécialistes restent encore incapables d'expliquer pourquoi se produit-il autant de catastrophes naturelles récurrentes dans certaines parties du globe pendant que d'autres vivent des sécheresses cycliques et anormalement longues.
avec Le Figaro