A l’inverse du tiers-monde, les pays de l’Europe de l’Est, qui, inversement, réussissent leur décollage économique, s’exposent, selon la Banque mondiale, à un vieillissement de leur population qui menace leur croissance.
Une diminution de l’ordre de 24 millions de personnes est en effet à prévoir dans les deux prochaines décennies : la Russie, 17 millions, la Géorgie, un cinquième de sa population au cours de la même période.
La pyramide des âges en sera, en même temps, affectée puisque d’ici là, entre un cinquième et un quart des habitants dépasseront le seuil des 65 ans, au niveau de neuf pays d’Europe de l’Est et de l’ex Union soviétique, indique Le Monde.
En prévision de cette situation, le rapport de la Banque mondiale indique la recette applicable pour contrer ses effets négatifs sur la croissance : « Les pays vieillissants peuvent doper leur production en augmentant le taux d’activité ; ils doivent pour cela relever l’âge de la retraite et encourager la flexibilité de l’emploi. La migration interrégionale permettra aussi d’atténuer les pénuries de main-d’œuvre ». Cela signifie, en gros, que ces pays doivent réformer leur régime de retraite et créer des mesures incitatives pour améliorer la productivité.
Quand on sait, par ailleurs, que la cellule familiale se désagrège beaucoup plus vite et plus fréquemment en Russie (1 mariage sur deux y est rompu dans l’année même où il a lieu, indique, d'autre part, une statistique) que partout ailleurs, en Europe, on ne peut manquer de lier ces phénomènes sociaux aux craintes qui pèsent effectivement sur le lendemain des gens.