Sauvetage pleinement réussi hier pour les 33 gueules noires restées bloquées depuis deux mois suite à un affaissement de terrain à plus de 600 m dans les profondeurs de la terre.
Luiz Urzua, le chef de quart, est le dernier a être remonté à la surface dans la nuit vers 21 h 55, heure locale.
"Merci à tout le Chili et à toutes les personnes qui nous ont secourus. Je suis fier de vivre ici", a déclaré Luis Urzua, 54 ans, père de deux enfants, qui a pris en mains les opérations après l'accident.
le président Sebastian Pinera, en lui donnant l'accolade, l'a longuement "félicité pour avoir rempli son devoir de capitaine, en sortant en dernier". Suivis par les secouristes, les deux hommes, le casque sur le cœur, ont ensuite entonné l'hymne national, pendant qu'un concert de klaxons envahissait au même moment la capitale à quelques 800 km de là.
"On voulait tous prendre la foreuse dans nos bras. Il était 6 heures du matin quand est arrivée la première sonde, et on avait tous un protocole établi pour le jour du premier contact", a rapporté Urzua de l'instant où le premier contact avec la foreuse a été établi. "Ce qu'on avait, c'était la foi. On avait l'espoir qu'un jour on pouvait être secourus. On rend grâce à Dieu. Je crois que c'est une bien belle histoire", a-t-il ajouté.
Il a fallu 22 heures aux secouristes pour remonter l'ensemble des mineurs pris au piège.
Même le président bolivien, Evo Morales, était présent pour saluer son unique compatriote qui faisait partie du groupe. Mais il a tenu aussi à remercier chaudement les autorités chiliennes pour les gros efforts déployés pour tirer les mineurs de leur calvaire.
Le monde entier a également applaudi l'exploit des secouristes chiliens qui n'ont pas ménagé leurs efforts depuis deux mois pour parvenir à bout de leur mission.
Plus de 2000 journalistes étaient là aussi pour suivre de près les opérations de secours et surtout pour entendre les malheureux rescapés une fois sortis à l'air libre.
C'est un grand ouf de soulagement pour la terre entière qui a, comme un seul homme, tiré un grand coup de chapeau aux sauveteurs mais aussi aux autorités chiliennes qui se sont dignement montrées à la hauteur de la situation.