Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont adopté, le 5 mai dernier, une déclaration qui reprend la résolution de 1995 du TNP appelant à l'établissement d'une zone dénucléarisée au Proche-Orient.
L'Iran n'est donc pas le seul concerné par cet objectif ; Israël, dont chacun sait qu'il possède un arsenal de près de 200 têtes nucléaires, est donc aussi visé. Ban Ki Moon, qui a demandé l'avis des 150 Etats membres de l'organisation de Vienne sur le sujet, entend se rapprocher de Tel Aviv pour le convaincre de signer le traité de non prolifération nucléaire.
L'AIEA, de son côté, a déjà demandé aux Israéliens de placer leurs installations sous son contrôle.
Il faut dire que l'Egypte, qui a pris l'initiative d'exiger des cinq membres du Conseil de sécurité qu'ils cessent de considérer Israël comme Etat non concerné par la prolifération nucléaire, s'est dite disposée, en cas de refus, à s'opposer à toute décision de la conférence. Et elle compte se faire entendre grâce au concours que lui apportent tous les pays non alignés qui approuvent sa décision.
Les Israéliens tentent évidemment une échappatoire en prétendant que la signature d'un accord de paix par ses voisins conjugué avec l'interdiction pour eux de détenir des armes bactériologiques et chimiques conditionneraient au préalable sa souscription au traité de TNP.
En somme, il se dit non prêt à s'engager dans cette voie, d'autant que des pays comme l'Iran, l'Irak, la Syrie et la Libye se sont laissé surprendre dans des activités de construction nucléaire, que ses forces armées ont dû bien souvent se dépêcher de détruire.
Il se trouve, fort heureusement cette fois, que les puissances réticentes à adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran ne donneront désormais leur aval que si le statut privilégié que donnent les USA à la protection de l'arsenal nucléaire d'Israël cesse d'être.