"Les documents consacrant l'effacement de cette dette congolaise vis-à-vis de l'Algérie, à hauteur d'environ 40 millions €, ont été signés mercredi à Brazzaville par le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération, Basile Ikouébé, et l'ambassadeur d'Algérie au Congo, Ahmed Abdessadok. Le diplomate algérien a présenté ce geste comme un soutien de son pays aux efforts de développement du gouvernement congolais", indique aujourd'hui la PANA, l'agence panafricaine d'information.
"C'est un geste que l'Algérie vient de réaliser pour faciliter aux autorités congolaises toutes leurs démarches vis-à-vis des institutions financières internationales, afin d'obtenir, l'annulation de la dette extérieure que nous souhaitons vivement", a déclaré l'ambassadeur Algérien, Ahmed Abdessadok, à cette occasion.
Les représentants du gouvernement congolais ont assuré que les sommes primitivement programmées au remboursement de la dette algérienne prendraient une bonne direction. "Elles serviront prioritairement à accompagner nos efforts en matière de modernisation et d'industrialisation de notre pays, mais aussi à la lutte contre la pauvreté dans le cadre de la politique visant la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)", ont-ils indiqué à l'agence PANA.
Au plan diplomatique une telle action est naturellement payante pour Alger, qui multiplie les efforts pour retrouver son aura des années 70 en Afrique. En réalité, ce geste s'apparente plutôt comme un soutien inacceptable aux détournements scandaleux et éhontés des deniers publics du président en exercice, Sassou N'guesso. Ce dernier reste, en effet, toujours poursuivi en France par l'association Sherpa, qui lui reproche d'y posséder quelques 18 appartements de grand standing, de valeur totale donc bien plus élevée que le montant des crédits algériens gommés. Près de 120 comptes bancaires ouverts au nom des membres de la smala N'guesso ont été également dénombrés en France seulement...