Comme annoncé, Dominique de Villepin, ex Premier ministre de Chirac, a donc créé son mouvement appelé "
La République solidaire".
C'est à la halle Frayssinet, dans le 13è arrondissement de Paris, et devant une foule de 6000 personnes, selon les organisateurs, et de nombreux amis et journalistes français et étrangers, que l'homme qui se déclare dirigeant d'un "
mouvement neuf", d'un "
mouvement indépendant", surtout rassembleur et au-dessus des partis, a donné le coup d'envoi, hier.
Sans jamais prononcer le nom de son principal adversaire, Sarkozy, de Villepin n'a pas été avec le dos de la cuillère pour stigmatiser l'ensemble de la politique suivie par ce dernier. "
Nous n'acceptons pas les dérives du débat sur l'identité nationale", a-t-il observé, avant d'ajouter "
nous n'acceptons pas les petits jeux tactiques de l'ouverture". Plus loin, la pique envoyée au chef de l'Etat est encore plus cinglante : "
Nous n'acceptons pas qu'un gouvernement se lance dans une fuite en avant sécuritaire et que le karcher tienne lieu de politique".
L'ancien Premier ministre entend "
restaurer la confiance" pour retrouver la voix de la France dans le monde. Il promet de se démarquer de la politique actuelle, en se mettant à l'œuvre sur des priorités telles que l'emploi, les retraites, les banlieues, la réconciliation des mémoires, l'environnement et surtout la justice et les médias indépendants.
La foule a certes applaudi l'orateur, aux cris de "Villepin président", mais il reste, à l'épreuve du feu, à voir l'audience véritable sur laquelle ce dernier peut compter et à évaluer sereinement ses chances réelles de décrocher les suffrages nécessaires au prochain rendez-vous électoral pour les présidentielles.