L'accord conclu sous le régime d'Uribe avec Washington permettant à l'armée américaine d'installer sept bases en Colombie tombe à l'eau.
"L'accord est caduc, ses défauts doivent être éliminés", a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Mauricio Gonzаlez. "L'accord sera transmis au président de la Colombie Juan Manuel Santos qui le soumettra à l'examen du Congrès", a-t-il ajouté.
Gonzales a notamment relevé que, s'agissant là d'un accord international, sa ratification préalable par le Parlement était exigible, chose qui n'a pas été faite.
En le présentant comme un instrument destiné à lutter contre le trafic de drogue et le terrorisme, Uribe, l'ex chef de l'État, avait surtout déclenché une crise régionale avant même sa confirmation. De nombreux pays d'Amérique latine ne souhaitaient pas la présence de Gi's dans leur région, qui, l'on s'en souvient, avait été sérieusement affectée par les dispositifs mis en place par la CIA notamment dans le cadre de l'opération Condor, qui n'avait d'autre but que de préserver la pérennité des régimes réactionnaires à la solde des États-Unis.
Durant son mandat, Uribe s'était d'ailleurs détaché de bon nombre de ses voisins à cause des relations louches qu'il entretenait avec Washington, au point d'engager quasiment son pays, au dernier moment de son mandat, dans un état de guerre contre le Venezuela de Chavez, ennemi déclaré des USA.