Selon le ministre de la Santé du Cameroun, 225 personnes ont déjà péri de l'épidémie de choléra qui sévit dans deux régions du nord depuis mai dernier. "L'extension de l'épidémie dans l'extrême nord s'expliquerait principalement par les pluies abondantes qui lessivent les sols et inondent les puits d'eau. En outre, on déplore dans cette région un faible accès à l'eau potable", a-t-il expliqué, en regrettant aussi l'insuffisance de latrines et "la manipulation des corps des décédés" comme facteurs de propagation.
L'on sait que le choléra se transmet par l'alimentation et l'eau, mises en contact avec les eaux usées. Il entraîne diarrhées, vomissements et déshydratation après un certain temps d'incubation. Faute de soins appropriés, la déshydratation peut être mortelle.
Or, le problème est récurrent en Afrique subsaharienne où les peuples souffrent d'un manque considérable d'eau potable et de réseaux d'assainissements. Le plus souvent, ils puisent et boivent à l'état brut une eau polluée extraite des puits ou des lacs non protégés et mal entretenus. Non pas que les nappes phréatiques soient asséchées, mais, faute de ressources, les Africains ne peuvent financer les forages et l'installation idoine de réseaux d'alimentation indispensables. Les spécialistes estiment les besoins financiers à un minimum annuel de 100 milliards € annuels que la communauté internationale devrait pouvoir réunir comme aide.
Mieux encore, on croit savoir que les ressources en eau enfouies dans le sous-sol sont quasiment dix fois supérieures à la consommation actuelle de l'Afrique. Autant dire qu'il y a encore de larges possibilités de les utiliser pour les besoins de l'irrigation sous réserve que les moyens soient réunis pour les récupérer des profondeurs.