Voulant imprudemment se mesurer aux Talibans, sans l'aide de la coalition installée dans le pays, l'armée nationale afghane s'est empêtrée dans une situation inextricable en allant tenter de reprendre une zone tenue par eux à l'est de Kaboul.
L'opération conçue par son propre état-major a été lancée le 3 août dernier, écrit le New York Times, avec 300 hommes disposant d'hélicoptères, dans l'objetif de prendre en tenaille des Talibans contrôlant la province de Laghman.
Mais, à peine arrivés sur les lieux, les chasseurs sont devenus des gibiers qu'il était naturellement bien aisé pour les Talibans de réduire au silence. De nombreux soldats de l'expédition ont été faits prisonniers tandis qu'une dizaine d'autres au moins ont été tués durant les combats. Et n'eût été l'intervention des forces coalisées, sollicitée immédiatement, tout le bataillon engagé dans la bataille aurait été probablement décimé.
Pour les coalisés qui espéraient se dégager très rapidement du bourbier afghan, un tel échec repose la question des capacités réelles de l'armée afghane de prendre le relais, en dépit de sa formation et de son équipement pris totalement en charge par eux depuis quelques années déjà.