54 % des Américains se disent hostiles à la stratégie adoptée par Obama, dans la conduite de sa politique afghane.
Si près des 2/3 des Républicains, restés fidèles à la vision de Bush, se disent pour la poursuite de l'occupation, en revanche, les 3/4 des Démocrates s'en déclarent opposés. Les similitudes de ce théâtre d'opérations et de ce qui fut la guerre du Vietnam sont considérées comme "
inquiétantes", font remarquer certains spécialistes. Selon eux, "
l'insurrection est dirigée et appuyée de l'étranger, des sanctuaires sont de l'autre côté de la frontière, le soutien de l'opinion se raréfie enfin."
Face à cette situation, Obama croît pouvoir obtenir une meilleure écoute de ses concitoyens en rabâchant les mêmes clichés fourbes et éculés abondamment utilisés par son prédécesseur. "
Ce n'est pas une guerre que nous menons par choix ; c'est une guerre que nous menons par nécessité", a-t-il cru devoir affirmer, lundi 17 août. "
Ceux qui ont attaqué l'Amérique le 11 septembre 2001 se préparent à le faire de nouveau", a-t-il ajouté, sans indiquer toutefois les fondements d'une telle menace. Pour lui, enfin, l'"
insurrection des Talibans, faute d'être contenue, produira un sanctuaire plus grand encore d'où Al-Qaida pourra comploter le meurtre de plus d'Américains", a-t-il encore prévenu sur le même registre destiné sans nul doute à cultiver la peur dans les esprits, pour justifier les massacres à ciel ouvert que les forces d'occupation perpétuent en Afghanistan.
Obama, recalé en vérité sur nombre de ses projets phare comme la santé, le plein emploi, les politiques salariale et agricole, etc., commence à donner des signes de faiblesse qui montrent suffisamment ses propres limites. A l'homme, il manque surtout l'envergue d'un chef d'Etat, la capacité de se départir du complexe d'infériorité qui mine chacun de ses gestes, la fermeté enfin qu'impose la position de leader du monde occidental qu'il est loin de recouvrer.
Il vient à peine d'achever le premier semestre de son mandat qu'il se retrouve le dos au mur. Qu'en sera-t-il dans un an, dans deux... ?