GMA, l'entreprise prétendument australienne qui fait beaucoup parler d'elle depuis quelques jours à Alger, serait en fait une nouvelle arnaque principalement montée par des truands algériens placés à des postes de commande.
Le journal El Watan qui publie une enquête à ce sujet souligne de graves zones d'ombre grâce auxquelles des responsables gravitant autour de Sonatrach et d'Enor, une entreprise publique chargée de l'extraction et du traitement du minerai d'or, ont créé apparemment GMA (Gold Mine of Algéria), une entreprise plutôt bidon immatriculée en Australie mais dont le siège est à Londres et n'activant qu'à Tamanrasset, dans le sud algérien.
Tout dans la sélection de cette entreprise inconnue dans le monde de l'extraction de l'or, sans capitaux et surtout sans gisements à exploiter autres que ceux de Tamanrasset, dans le financement qui lui a été royalement accordé, grâce à des appuis en haut lieu, laisse supposer qu'il s'agit là encore d'une véritable escroquerie montée par des énergumènes connaissant parfaitement les rouages de l'économie algérienne.
N'eût été d'ailleurs la curiosité du DRS (les services spéciaux de l'armée) éveillée sans doute par les énormes fonds débloqués par les banques publiques au profit de cette vulgaire société, les choses auraient pu durer bien plus longtemps encore avant la découverte du pot-aux-roses.
A présent, il semble que la justice, saisie de cette affaire, a pris en charge à bras-le-corps son instruction qui promet, sans nul doute, des révélations fracassantes qui viendront s'ajouter au nombre déjà épais des détournements et autres dilapidations du patrimoine public.