Le Premier ministre a annoncé, hier, son intention de débloquer d'importants crédits, 33 milliards d'euros, pour faire face aux besoins de nettoyage des gravats drainés par le tsunami, à la restauration des bâtiments et habitations détruits ou endommagés, à la construction de logements provisoires pour héberger les dizaines de milliers de personnes évacuées de la zone dévastée et irradiée au nord-est du pays, suite à la dernière catastrophe subie.
"Nous voulons bâtir 30 000 habitations temporaires d'ici à la fin mai", a déclaré Naoto Kan.
Le coût des dégâts étant évalué à 210 milliards d'euros, ce dernier compte recourir à des emprunts pour y faire face : "Il n'est pas souhaitable que la reconstruction soit empêchée par un manque de ressources financières. Nous devrons garantir des apports de fonds par l'émission de bonds du Trésor et d'autres moyens", a-t-il indiqué.
La situation économique du pays souffrant de plus des effets directs à la fois du séisme qui a détruit un important potentiel industriel et agricole et des radiations qui affectent négativement les exportations, le Premier ministre a prévenu : "Notre pays a dû affronter maints problèmes au cours des vingt dernières années, avec une économie déprimée, un nombre de suicides qui ne baisse pas. (...) La crise actuelle n'est pas la seule, c'est une crise dans la crise".
D'un autre côté, l'État qui a promis son aide financière à Tepco, l'entreprise en charge de la centrale endommagée de Fukushima, devra également prévoir une part des crédits à cette fin.
Apparemment, les Japonais doivent s'attendre à un relèvement de leurs impôts mais aussi sans doute à l'utilisation de leurs fonds de pension pour assurer la couverture des dépenses annoncées.
avec AFP et Le Monde