A son tour l'État du Michigan est victime d'une marée noire résultant de la rupture d'un oléoduc d'Enbridge, une société canadienne, à cause de laquelle un million de litres de pétrole se déversent depuis lundi dans un petit affluent de la rivière Kalamazoo.
Certes, les dégâts ne sont en rien comparables à ceux du Golfe du Mexique où 500 à 700 millions de litres de pétrole s'étaient répandus, causant une catastrophe écologique inédite, mais ils suffisent pour agacer les Américains eux-mêmes qui cultivent à présent une certaine aversion pour tout ce qui touche au pétrole et à ses exploitants.
En attendant, la société canadienne se fait fort de tout mettre en œuvre pour nettoyer au plus vite les traces du pétrole qui pollue le Michigan. 400 ouvriers ont été déjà mobilisés à cette fin.
Il faut dire qu'à l'inverse de BP, l'entreprise Enbridge a la chance de travailler sur la terre ferme et non dans les abysses océaniques où l'homme ne peut se rendre. Aussi, lui a-t-il été très facile de fermer l'oléoduc et de colmater les brèches ouvertes assez rapidement.
D'après Associated Press, il semble que cette entreprise ait été déjà informée des problèmes observés sur l'oléoduc depuis plusieurs mois. Il est donc fort à craindre qu'elle soit poursuivie pour ses négligences s'il est démontré qu'elle n'a tenu aucun compte des avertissements reçus.