Coup dur pour l'entreprise canadienne SNC Lavalin, à qui on retire pour la deuxième fois le contrat de 312 millions d'euros, obtenu en juillet dernier, et portant sur les études, l'exécution et le suivi des travaux de construction de la ville nouvelle de Hassi-Messoud, au Sahara.
Le premier retrait, concernant la même affaire négociée en 2008, avait été décidé suite à un recours, jugé recevable par la Commission des marchés, formulé par le concurrent américain AECOM-Louis Berger.
Comme le projet en question est lui-même traité par un organisme, l'EVMH, dépendant du ministère de l'Energie dont on vient de limoger le premier responsable, en l'occurrence Chakib Khellil, des soupçons de corruption semblent être à la base de la nouvelle décision prise à l'encontre de SNC Lavalin.
Un troisième appel d'offres lancé dans ce sens a déjà réuni cinq offres actuellement au stade encore de l'étude.
Le projet de la nouvelle ville à édifier à Hassi-Messaoud est doté d'un budget de six milliards de dollars. Il devra être réalisé dans un délai de 16 ans, sur une superficie de près de 4500 ha, pour héberger une population de 80 000 habitants. Un îlot principal concentrera l'ensemble des compagnies pétrolières opérant sur place, ainsi que des immeubles administratifs, des centres de formation et de recherches, des centres de loisirs, de culte, etc.