Deux entreprises asiatiques, l’une chinoise, Citic CRCC, l’autre japonaise, Cojaal, se partagent le vaste chantier de l’autoroute est-ouest, reliant les frontières tunisienne et marocaine.
D’ici fin décembre 2009 et au plus tard fin janvier 2010, ces deux entreprises devront achever, dans un délai de 40 mois courant à partir de septembre 2006, les tronçons dévolus respectivement au centre et à l’ouest aux Chinois à hauteur de 528 kilomètres, à l’est aux Japonais sur 399 kilomètres.
Le budget alloué à ce chantier gigantesque est estimé à 11.1 milliards de dollars, soit 8.5 milliards d’euros. En régime de croisière, ce dernier doit occuper quelques 75 000 ouvriers, dont 70 % réservés à la main-d’œuvre locale.
Les travaux semblent jusqu’ici avancer en bon ordre, même si le maître de l’Ouvrage, le ministère des Travaux publics, observe quelque lenteur chez la partie chinoise. Quand bien même les Chinois essaient de donner en effet le meilleur d’eux-mêmes pour se montrer à la hauteur du défi engagé, ils restent malheureusement cantonnés dans des techniques classiques aujourd’hui dépassées. Les Japonais, en revanche, peuvent s’appuyer sur leur haute technicité, pour mettre en œuvre des méthodes beaucoup plus avancées de haute technologie, grâce auxquelles d’ailleurs ils améliorent sensiblement leur rendement et donc leurs coûts, en utilisant surtout moins de main-d’œuvre.
Pour une fois, en tout cas, le maître de l’Ouvrage, à cause peut-être des pressions exercées sur lui à l’effet de ne donner aucun motif imputable à l’administration pouvant justifier des retards de travaux, semble avoir pris toutes les dispositions nécessaires, au plan administratif, d’un côté, pour faciliter la mise en place du personnel et du matériel ramenés de l’extérieur par ces entreprises et, de l’autre, pour régler à temps les situations de travaux. C’est là, en vérité, un goulet d’étranglement qui a toujours prévalu à l’échelle de ce département, comme de ses démembrements, au préjudice principalement des entreprises contractantes, qu’elles soient locales ou étrangères.