L'on se souvient des propos racistes tenus par cet ex préfet à l'endroit des agents assurant le contrôle à l'aéroport d'Orly le 31 juillet 2009.
Refusant de se soumettre au contrôle, cet ancien haut fonctionnaire avait eu ce mot malheureux qui lui coûterait son poste, à la vue des agents de couleur comme contrôleurs : "
On se croirait en Afrique, ici".
Livré par suite en pâture à la vindicte publique pour un langage aussi raciste qui serait jugé également inacceptable par ses chefs hiérarchiques, dont Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, de Langlade a tenté alors de travestir sa pensée en affirmant qu'il aurait pu autant dire l'Asie ou l'Amérique pour protester contre des contrôles aussi tatillons.
Relevé de ses fonctions et mis à la retraite, l'ancien préfet en a voulu à Brice Hortefeux, tout particulièrement, qui a pris la décision.
Or le ministre de l'Intérieur se verrait lui-même, quelque temps plus tard, pris en défaut pour avoir, à son tour, prononcé des mots aussi discriminants à l'égard d'un Beur, en disant, s'agissant des Arabes dont se réclame ce dernier, que "
Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". Jugé pour cela récemment et reconnu coupable, le ministre a écopé une amende de 750 €.
Aujourd'hui, Langlade doit donc répondre des accusations de racisme, puisque l'un des plaignants se souvient formellement que le prévenu a bien lâché : "
il n'y a que des Noirs ici", après avoir précisément dit qu'"
on se croirait en Afrique ici".