La langue lui ayant trop fourché, l'Américain James Watson, Nobel de médecine 1962, auteur de la découverte de la structure de l'ADN, a vite fait de faire le vide autour de lui, en déclarant : "Nos politiques sociales se fondent sur le fait que leur (les hommes de couleur) intelligence est la même que la nôtre (occidentaux blancs), alors... que toutes les recherches concluent que ce n'est pas vraiment le cas". Autrement dit, les Africains ne sont pas aussi intelligents que les blancs.
Suspendu déjà de son titre de Nobel, un communiqué du conseil d'administration de l'institut de recherches, Cold Spring Harbor, où il était le numéro 2, vient de le relever de ses fonctions.
Du coup, Watson, qui projetait de faire une tournée en Europe, rentre aux Etats-Unis. A Londres, où il se trouvait cette semaine, le musée des Sciences qui devait l'accueillir pour une conférence a annulé, jeudi, son rendez-vous.
Pourtant, ce généticien a tenté sans succès, le lendemain vendredi, de revenir sur ses mots, en demandant même des excuses publiques : "A tous ceux qui ont déduit de mes propos que l'Afrique, comme continent, était d'une certaine façon génétiquement inférieure, je ne peux que présenter mes excuses sans réserve", a-t-il déclaré.
Mais l'ex prix Nobel n'en est pas à sa première frasque, puisqu'il avait affirmé un jour que les femmes devraient avoir le droit d'avorter si des tests pouvaient déterminer que l'enfant à naître portent des gênes de l'homosexualité. Il a même prétendu aussi que la couleur de la peau serait liée aux pulsions sexuelles pour expliquer la libido très développée chez les noirs. Enfin, il a également laissé entendre qu'on pouvait créer des hommes plus beaux en modifiant la génétique...