Brice Hortefeux, le ministre français de l'Intérieur, bras droit du président Sarkozy, a été condamné, hier, par la 17è chambre du tribunal de Paris, à une contravention de 750 € et au versement de 2000 € de dommages et intérêts au MRAP, pour les propos racistes qu'il avait tenus en septembre dernier, en stigmatisant les immigrés d'origine algérienne.
Le ministre avait échangé en public, au sujet d'un immigré d'origine algérienne, quelques propos avec une sympathisante de l'UMP, dans les termes suivants :
" Amine Brouch-Benalia mange du cochon et boit de la bière, a indiqué cette dernière.
- Ah mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype.
- C'est notre petit arabe.
- Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes."
Le caractère indubitablement raciste de ces mots, dans la bouche d'un ministre, qui plus est de l'Intérieur, ayant été retenu par le tribunal, malgré le coup d'éponge qu'avait tenté en vain de donner le procureur de la République lors de ses réquisitions, la question taraude à présent la classe politique française qui réclame sa tête, dans un sens, comme le fait le PS, ou s'évertue hypocritement, dans l'autre, à continuer de minimiser leur incidence, ainsi que s'y emploie l'UMP.
Le fait, en tout cas, est que Brice Hortefeux, maintenant reconnu comme raciste, n'a plus sa place dans le gouvernement français. Et passer outre constitue un véritable pied-de-nez à l'éthique et aux règles élémentaires de déontologie s'imposant à un tel niveau de responsabilité.
Mais, en sa qualité de proche de Sarkozy, qui est lui-même un autre authentique raciste, comme il a déjà eu l'occasion de le montrer également en public, il va sans dire que Hortefeux compte encore de beaux jours devant lui...